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Grand format
Inédit
À partir de 14 ans
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Yves Sarda
Paris : De La Martinière jeunesse, février 2012
252 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-7324-4870-1
Coll. "La Martinière J. fiction"
Une nuit agitée
Perry est un lycéen sans histoire qui vit dans la banlieue new-yorkaise. Enfin... Ça, c'était jusqu'au jour où ses parents décident d'accueillir une étudiante lituanienne pendant plusieurs mois. En la voyant arriver à l'aéroport, il est un peu déçu... Elle ne ressemble en rien à l'image qu'il s'en était faite avec ses copains. Son diminutif, c'est Gobi. Enfin... Gobi, ce n'est pas vraiment son nom.
Le jour du bal de promo, Perry est forcé par son père de l'y emmener. Pour faire passer la pilule, il lui prêtre sa Jaguar. À peine arrivés, la soirée dérape. Il commence par se prendre la tête avec deux gosses de riches, il finit à New York avec une minette armée, un mort sur le capot de la voiture et un pistolet dans les côtes. Car Gobi n'est pas une étudiante européenne venue améliorer son niveau d'anglais. Elle est en mission, manie les armes et les explosifs avec facilité, et a des contacts peu recommandables. Elle est bien lituanienne, mais son apparence coincée et réservée n'était qu'une couverture. Si elle est venue à New York, c'est uniquement pour venger sa sœur. Gobi a un petit côté Uma Thurman dans Kill Bill, les arts martiaux en moins. Son but ultime est un certain Santamaria. Mais celui-ci, elle le garde pour l'aube, elle en a quatre autres à éliminer dans la nuit.
Bye bye crazy girl est un livre détonnant. Après une petite introduction, on entre dans le vif du sujet sans préambule. Et comme Perry, on hallucine. Toute la nuit, sans relâche, on parcourt les clubs et autres sous-sols new-yorkais pour mener à bien la traque de Gobi. D'abord terrorisé, Perry va tout tenter pour s'enfuir. Mais finalement, comme nous, il s'accroche. Il est intrigué, il veut la comprendre et il tombe sous son charme ravageur. Mouvementée, cette nuit va aussi permettre à Perry de s'émanciper de l'autorité paternelle souvent pesante et de faire un grand pas vers l'âge adulte. Son personnage, forcé par Gobi de rester avec elle, semble au premier abord en trop. Il n'est pas acquis à sa cause et fait tout pour lui mettre des bâtons dans les roues. Mais il est nécessaire, il a de l'humour et de la répartie, et c'est grâce à lui que le livre reste léger malgré la violence que déverse Gobi. Et surtout, il est la conscience du livre, qui nous permet de nous attacher à Gobi tout en ayant du recul sur ses actes.
Citation
Sans me lâcher des yeux, Gobi a enfoncé le canon du pistolet mitrailleur dans ma poitrine.