La Vallée des ténèbres

Mon petit, un mort est toujours intéressant. Pensez à tout ce qu'il n'a pas eu le temps de dire.
Willy Rozier - Callaghan
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Coup de coeur

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lundi 29 avril

Contenu

Roman - Policier

La Vallée des ténèbres

Énigme MAJ vendredi 30 décembre 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 6,95 €

Voir plus d'infos sur le site polarmag.fr (nouvelle fenêtre)

Peter Robinson
Hanging valley - 1989
Traduit de l'anglais par Henri Yvinec
Paris : LGF, mai 2005
448 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 2-253-09065-4
Coll. "Policier"
Les Enquêtes de l'inspecteur Banks, 4

Actualités

  • 14/10 Nécrologie: Carré noir pour Peter Robinson
    C'est arrivé le 4 octobre. L'éditeur britannique Hodder & Stoughton l'a rendue publique le 7 mais la nouvelle n'est tombée ici qu'hier jeudi 13 : Peter Robinson, le romancier créateur de la série des "Enquêtes d'Alan Banks", est décédé brutalement à l'âge de 72 ans "des suites d'une brève maladie" selon les indications données par son éditeur.
    Pour moi qui ai lu dix-neuf des vingt romans de la série publiés en France et en ai chroniqué ici quatorze, qui en outre me demandais depuis quelques mois pourquoi il n'y avait plus de nouvelles traductions depuis Moissons sanglantes alors que six autres romans avaient suivi, un septième ayant été achevé juste avant son décès qui paraîtra en 2023 (Standing in the Shadows...) – sans compter Children of the Revolution paru entre Watching the Dark (Face aux ténèbres) et Abattoir's blues (Moissons sanglantes) qui a été laissé de côté par les éditeurs français – et qui me languissais de pouvoir enfin lire un nouvel opus c'est un étrange désemparement qui m'étreint. Bien autre chose qu'une simple tristesse qui se compenserait par d'intermittentes replongées dans les romans. Et qui ne tient pas seulement au fait que j'avais eu le plaisir de m'entretenir avec Peter Robinson à la faveur d'un de ses passages à Paris. C'est à la fois plus vague et plus oppressant, moins dicible – et ce ne sera, pour aujourd'hui, rien autre que cette petite dépêche à seule visée informative, histoire de "faire passer l'information".
    Plus tard sans doute je saurai en dire plus...

    Pour lire une annonce plus détaillée, et avoir par la même occasion un aperçu complet de la bibliographie de Peter Robinson, le mieux est encore d'aller visiter le site officiel de l'auteur (en anglais) qui d'ailleurs n'est pas à son nom mais à celui de son héros Alan Banks...
    Liens : Beau monstre |L'Été qui ne s'achève jamais |Le Voyeur du Yorkshire |Matricule 1139 |Noir comme neige |Un goût de brouillard et de cendres |Le Coup au cœur |Tous comptes faits |Face à la nuit |Ne jouez pas avec le feu |Moissons sanglantes |L'Amie du diable |Toutes les couleurs des ténèbres |La Main du mort |Le Silence de Grace |Peter Robinson

Ce qu'il faut savoir sur la série

Las de la vie londonienne, l'inspecteur Alan Banks a demandé sa mutation à Eastvale, dans le Yorkshire. Marié à Sandra, il est père de deux adolescents, Brian et Tracy. Très intuitif, il n'hésite pas à braver la procédure pour mener ses enquêtes. Grand amateur de whisky de qualité, il aime aussi la bière "du cru". Mélomane, il goûte autant le classique que le pop-rock de sa jeunesse. Sa situation familiale évolue au fil de la série (il va divorcer, ses enfants vont quitter le bercail - Tracy ira à l'université, Brian intégrera un groupe de rock - et lui connaîtra diverses liaisons épisodiques...) D'un roman à l'autre, il incline de plus en plus à s'abandonner aux souvenirs et à la nostalgie...
Côté professionnel, il gagnera le galon d'inspecteur-chef; à ses côtés, on suit quelques-uns de ses collègues, personnages récurrents qui eux aussi évoluent - par exemple le superintendant Gristhorpe, avec qui il entretient une certaine amitié, partira à la retraite...

Résurgences

En poste à Eastvale depuis deux ans, l'inspecteur-chef Alan Banks est confronté à sa quatrième affaire... Neil Fellowes, touriste de passage séjournant à Swainshead, dans le Yorkshire, découvre, au cours d'une randonnée, un cadavre au visage fracassé. L'on identifie un certain Bernard Allen, résidant à Toronto mais originaire de Swainshead. L'enquête échoit à la brigade criminelle d'Eastvale. Elle rappelle au superintendant Gristhorpe un meurtre non résolu survenu au même endroit cinq ans auparavant : un détective privé londonien avait eu le crâne fracturé avant d'être précipité dans un puits de mine désaffectée. En même temps disparaissait une jeune femme du pays, réapparue plus tard au Canada. Et qui était très liée à Allen. Ces curieux événements ramènent tous à une famille de notables locaux, les Collier, et au passé trouble de l'un d'eux.
En sus des subtilités psychologiques et émotionnelles que Peter Robinson prend, comme toujours, soin de décrire, il donne à ce roman une forte dimension sociologique en le situant dans une région rurale en proie aux difficultés économiques et soumise au bon vouloir d'une famille puissante.
Cette affaire a toutes les caractéristiques qui constituent la "marque de fabrique" de la série : progression très lente des investigations, ténuité des indices, révélations parcimonieuses, propension aux descriptions de paysages, de décors - de tout ce qui, à l'entour des protagonistes, tisse des réseaux d'informations signifiantes contribuant à les camper en dehors de leurs traits physiques ou psychologiques. Ici, la nouveauté réside dans le voyage que Banks doit effectuer à Toronto sur les traces de Bernard Allen - mais il emmène avec lui, outre-Atlantique, son goût pour les pubs, les longues conversations... et les méditations un peu nostalgiques...

Citation

Là, sous un camouflage improvisé, se trouvait l'origine de l'odeur: un corps humain.

Rédacteur: Isabelle Roche mardi 02 juillet 2013
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