Chasse royale à Sandringham

Elle essayait d'y voir plus clair, notamment sur l'âge des cognacs et leurs règles compliquées. Un VSOP devait compter quatre ans, un XO six ans au moins. En revanche, les instances professionnelles laissaient libre cours au propriétaire pour donner à sa production des noms de cuvées spéciales : Réserve, Prestige, ou encore le patronyme d'un ancêtre. Dans l'optique de créer une nouvelle gamme, c'était très intéressant.
Martine Delomme - La Mémoire des anges
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

dimanche 28 avril

Contenu

Roman - Policier

Chasse royale à Sandringham

Social - Assassinat - Cosy crime MAJ mercredi 06 mars 2024

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 7,9 €

S. J. Bennett
Murder Most Royal - 2022
Traduit de l'anglais par Mickey Gaboriaud
Paris : Points, novembre 2023
398 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7578-9318-0

Noël au palais, crime à la veillée

Décembre 2016. Sur une plage, une jeune femme découvre non pas un cadavre, mais une main tranchée. Alors que Noël approche, la reine Elizabeth II s'apprête à prendre ses quartiers d'hiver à son palais de Sandringham, à sa grande joie, lorsqu'elle a vent de l'affaire. C'est elle qui permet d'identifier la victime par sa chevalière : Edward Saint-Cyr, un noble septuagénaire qui avait un mode de vie plutôt excentrique et s'était fait de nombreux ennemis. Mécène de plusieurs causes, il s'était pris de passion pour le réensauvagement, au grand dam des traditionalistes du Norfolk, terre désolée où tout le monde connaît tout le monde. Est-ce un mobile suffisant pour l'avoir tué ? Avec les vieilles familles nobles, tout est toujours question de famille, mais un héritier potentiel aurait tout intérêt à ce qu'on retrouve le corps, que la police peine à découvrir. Un autre meurtre, puis une affaire de drogue découverte sur les côtes compliquent l'affaire... Et avec qui Lord Saint-Cyr avait-il rendez-vous, ce qui l'a poussé à quitter sa résidence de Londres ?
Troisième volet de la série "Sa Majesté mène l'enquête", Chasse royale à Sandringham semble souffrir du même problème que la saga "Son espionne royale" : au bout d'un moment, soit les personnages évoluent, soit on est condamné à la redite. On passera sur le fait d'utiliser dans de la fiction des personnages bien réels et encore vivants, du moins l'étant lors de l'écriture du roman... Dans la grande tradition du roman à énigme mâtiné de cosy crime, l'intrigue est inutilement embrouillée avec plus de personnages qu'il n'en faut pour une résolution où tout est beaucoup plus simple que ce qui l'a précédé. Et d'ailleurs, si la Reine donne bien un élément essentiel pour démarrer l'intrigue, elle n'en est qu'un personnage périphérique pendant une grande partie du roman, apprenant par la bande la plupart de ses développements. Mais on sent que l'essentiel est de décrire par le menu le mode de vie de cette famille royale qui, comme l'actualité l'a prouvée, continue de fasciner les foules (mais ici, pas de révélations fracassantes) tout en brocardant ceux qui ne partagent pas cette fascination, ou osent s'insurger contre des "traditions" telle que la chasse à courre. Comme une série lucrative ne meurt jamais contrairement à sa protagoniste, de façon prévisible, la suite explorera le passé de la reine.

Citation

Elle en rêvait depuis des jours. Sandringham, c'était Noël. Son père l'avait toujours fêté là-bas, tout comme son propre père et le père de ce dernier avant lui. Quand les enfants étaient petits, Windsor s'était révélé plus pratique pendant quelques années, mais c'était dans le Norfolk qu'elle-même avait passé ses premiers Noëls.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 06 mars 2024
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page