Faim de parcours

Alors, je pense que nous n'étions plus vraiment français, mais pas allemands pour autant. Européens ? Je n'y crois pas. L'Europe a été française et puis elle a été allemande. Demain, elle sera peut-être russe et est-ce vraiment le pire qu'elle soit russe ?
Pierre Olivier - Lorsque tous trahiront
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

dimanche 28 avril

Contenu

Roman - Policier

Faim de parcours

Historique - Social - Vengeance MAJ mardi 02 janvier 2024

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 16 €

Alain Bron
La Celle-Saint-Cloud : In Octavo, novembre 2023
344 p. ; 19 x 12 cm
ISBN 978-2-37759-055-1
Coll. "Scène de crime"

L'homme de Picardie

Le commissaire Gérôme Berthier est mis sur une curieuse affaire, l'équivalent d'un meurtre en chambre close en plein air : un haut fonctionnaire, fils d'un préfet lui-même décédé, a été assassiné dans son jardin. Une lame lui est tombé dans l'œil, le tuant sur le coup. Sauf que la victime n'avait pas d'ennemis, pas de conflit, et que l'assassin n'a laissé derrière lui ni indices, ni témoins oculaires. Même le chien de la victime n'a pas réagi ! L'assassin aurait-il frappé alors que la victime surprise levait la tête ? Mais alors, comment aurait-il pu disparaître sans laisser de traces ? Ne croyant pas aux fantômes, Berthier découvre comment s'y est pris l'assassin. Puis il déterre d'autres meurtres depuis 1978, toujours avec des armes anciennes de la Seconde Guerre mondiale. Il l'ignore, mais l'assassin n'est autre que Pierre Fontaine, un ancien héros de guerre, qui poursuit une implacable vengeance. Un assassin de quatre-vingt-douze ans vivant au fond d'un EHPAD de Picardie n'a cependant plus beaucoup de temps pour parvenir à ses fins. Mais qu'est-ce qui peut justifier une telle entreprise ?

Attention : ceux qui prendront ce livre ne doive surtout pas lire la quatrième de couverture qui déflore une bonne partie du mystère. Sinon, comme toujours avec Alain Bron, qui reprend ici son personnage de commissaire Berthier rencontré dans Le Monde d'en bas (2015, tout de même...), on est dans du polar d'enquête "classique" (ce n'est pas un reproche), mais bien senti. Du roman qui prend le temps d'installer une atmosphère et des personnages, plus proche de l'esprit de Georges Simenon que des grandes orgues du thriller industriel, et qui a l'élégance de se terminer en douceur mais dans la logique du récit sans non plus céder à la facilité de la grande scène finale. Par moments, ce genre d'humilité fait du bien...

Citation

Rien de plus difficile que de reprendre un dossier instruit par un tiers. À la lecture, tout se vaut, rien ne présente le relief nécessaire pour en tirer une conclusion. Berthier, malgré des années de pratique, arrivait tant bien que mal à s'en accommoder. Il préférait le terrain, les odeurs, l'infime signes du destin, l'esprit des lieux.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 02 janvier 2024
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page