Février 62

Rire, tousser ou éternuer lui étaient formellement interdits. Ce qui était fort dommage car il allait passer quelques jours chez ses parents et, qu'en leur compagnie, mieux valait être défoncé.
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Contenu

Roman - Noir

Février 62

Hard boiled - Disparition - Urbain MAJ jeudi 16 novembre 2023

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,5 €

Muriel Mourgue
Bastia : Encre rouge, novembre 2023
262 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-37789-772-8
Coll. "Thriller"

New York dream blues

En février 1962, aux États-Unis, un certain John Fitzgerald Kennedy commence à réfléchir à sa réélection. Mais ce n'est pas forcément ce qui passionne Thelma Vermont, détective privée de New York. Elle se trouve dans son bureau et reçoit un client. Un client particulier car il s'agit d'un des patrons du FBI, un homme avec qui elle a eu maille à partir dans une affaire précédente. L'homme est inquiet. Des années plus tôt, il a eu une liaison et sa compagne de l'époque a donné naissance à une fille avant de partir en Amérique du Sud et de se marier. Aujourd'hui, sa "fille" est venue faire des études artistiques aux États-Unis et a disparu. La solution se trouve sans doute dans l'école d'art qui l'accueillait. Aussi vient-il demander à Thelma Vermont d'enquêter. Les premiers pas sont complexes car la détective découvre que cette école est surtout préoccupée du qu'en-dira-t-on et que son directeur a peur de tout, principalement d'un étudiant, fils chéri et gâté d'un candidat à la mairie de New York. Ce garçon a été déjà épinglé pour des affaires de violence et il pourrait être lié à la disparition de cette jeune fille que tous trouvaient charmantes. Mais le portrait se complique un peu car la disparue avait aussi une relation amoureuse avec un gigolo, marié à une femme riche. Peu à peu, Vermont s'aperçoit que son affaire est peut-être liée à d'autres disparitions ou meurtres de jeunes femmes qui présentent avec elle des caractéristiques physiques...

Février 62 renoue avec un personnage central, jeune femme amatrice de jazz dans le New York des années 1960. Passionnée par la période, Muriel Mourgue parvient à rendre le décor par petites touches qui semblent (ce qui est sans doute une volonté de sa part) donner l'impression que le roman est plus une traduction qu'un roman français. Servant une intrigue intéressante, présentant des personnages qui ne se réduisent pas à des silhouettes, le récit se concentre sur les indices, sur les relations entre les gens, sur les petits détails qui permettent de comprendre un personnage, pour offrir une histoire logique, claire et menée avec soin, du début à la fin. Un personnage central si attachant que l'on attend ses prochaines aventures avec intérêt.

Citation

Il semblait que le tueur se cantonnait dans un périmètre assez resserré allant de Greenwich Village jusqu'au quartier de Chelsea. Ses victimes fréquentaient les mêmes endroits. Je rappelai Howard Loomy, après m'être excusée de le déranger à nouveau, je lui demandai s'il savait quel café Betty avait coutume de fréquenter.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 16 novembre 2023
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