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vendredi 29 mars

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Roman - Policier

Une étude en écarlate

Historique - Énigme - Complot MAJ lundi 09 mars 2015

Note accordée au livre: 5 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 8,8 €

Jean d'Aillon
Paris : 10-18, février 2015
504 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-264-06549-0
Coll. "Grands détectives", 4889

Quand Paris était anglais

Avec ce nouveau roman, Jean d'Aillon transpose des héros proches de ceux de Conan Doyle dans un Paris gouverné par un roi anglais. Loin d'être une uchronie, cette réalité historique offre à l'auteur une superbe réinterprétation du Grand Détective, et de son ami, soutenant ainsi le titre de la collection.

Edward Holmes est l'enfant illégitime du baron William de Roos et d'une chambrière. Formé comme clerc, il est devenu l'intendant de son demi-frère, John, à la mort brutale de son père. C'est lui qui l'accompagne lorsque ce dernier s'installe à Paris, après le traité de Troyes signé en 1420 par le reine Isabeau, le roi Charles VI ayant perdu l'esprit.
C'est lors de la bataille de Baugé, où les Anglais sont défaits, que John et son frère cadet sont tués. Le troisième fils légitime, resté en Angleterre, devient le baron en titre. Il est sous l'influence des Langlay, père et fils, les intendants du domaine britannique, qui détestent Edward. C'est le fils qui vient notifier à ce dernier son congé.
Dans un Paris où règnent le froid, la faim et la misère, le clerc se loge à La Coupe d'Or, mais ses maigres économies vont être vite épuisées.
Un nouveau décret interdit à tout Anglais de quitter Paris, sous peine de mort.
Dans cette auberge, il a rencontré Gowen Watson, un archer, blessé à Azincourt, devenu garde de maître Bonacieux, devenu au terme d'une procédure peu légale, receveur des amendes, taxations et forfaitures de la ville. Mais celui-ci ne sais pas traiter les affaires dont il a la charge.
Le trésorier du Louvre demande à Edward de rédiger un mémoire de rémission pour le beau-frère de son valet qui risque la peine de mort. Son succès lui donne envie de continuer à sauver les pauvres gens de la pendaison. Mais un complot se fomente sous l'impulsion d'Agathe Mortimer, une descendante directe de Guillaume le Conquérant. Elle entraîne quelques bourgeois parisiens influents. Edward a vent de l'affaire...

Avec ce roman, Jean d'Aillon éclaire une partie de la guerre civile que se livrèrent deux factions ennemies, les Armagnacs, tenant du "prétendu" dauphin qui vivait à Bourges, et les Bourguignons alliés aux Anglais. Le romancier offre un véritable traité historique, donne les tenants, les aboutissants, évoque les racines et les raisons de ce conflit, ainsi que les principaux protagonistes. Il explicite les liens entre les différentes familles, les successions de droit canon ou d'alliances. Il montre comment les traités, les rapprochements de factions rivales viennent brouiller les cartes et amènent des prétendants légitimes, ou qui se disent tels, à revendiquer le trône, le pouvoir, la couronne. Relançant sans cesse son intrigue par des péripéties bien différentes les unes des autres, tant par le côté domestique, personnel que criminel, il donne un récit varié riche en rebondissements.
Sa galerie de personnages, authentiques ou de fiction, est particulièrement étoffée. Elle lui donne l'occasion de mettre en scène les couches les plus représentatives de la société de l'époque. Il aborde également, de façon attractive, les modes de vie, les menus faits de la vie quotidienne dans un Paris encerclé, transi et affamé. Il évoque les exactions, les exécutions, les révoltes et leurs conséquences politiques. Surtout, il introduit d'une façon à la fois habile et humoristique cette nouvelle série, donnant à ses héros par leur antériorité, une légitimité par rapport au couple de détectives de Conan Doyle. Avec malice, il présente même le père de Sherlock Holmes comme un "pasticheur". D'ailleurs, le titre du présent roman rappelle, même à l'holmésien le moins féru, un livre universellement connu.
Remettant en lumière, dans une histoire passionnante, une page quelque peu oubliée de la vie du royaume de France, Jean d'Aillon signe le premier volet d'une série très prometteuse.

Citation

Vous et vos amis aurez de votre côté trouvé un archer adroit et une maison vide avec une fenêtre sur le passage du cortège royal. L'archer tirer deux flèches, l'une sur Henri l'imposteur et l'autre sur Bedford

Rédacteur: Serge Perraud samedi 31 janvier 2015
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