Argent sale

Je le pensais. Je me sentais liée à elle, d'une certaine manière, comme si nos vies s'étaient croisées et entremêlées, même si elle m'était étrangère. Parce qu'elle était sortie de nulle part et risquait de disparaitre, à moins qu'on essaie de comprendre ce qui s'était passé.
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vendredi 19 avril

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Roman - Noir

Argent sale

Braquage/Cambriolage MAJ mercredi 03 juillet 2013

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Richard Stark
Dirty Money - 2008
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Élie Robert-Nicoud
Paris : Rivages, avril 2013
268 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-2490-3
Coll. "Thriller"

Billets d'excuse

À l'inverse de Dortmunder dont on peut suivre les aventures sans presque se soucier d'une chronologie, il est conseillé, pour apprécier les aventures de Parker, de les lire dans l'ordre. Pour le présent roman, Argent sale, les deux précédents pourraient faire l'affaire, histoire de bien comprendre les éléments qui ici se désagrègent. Il y a tout d'abord ce casse dans un hippodrome fomenté envers et contre tout, puis ce braquage de fourgon blindé qui a conduit à amasser quelques deux millions de dollars en petites coupures. Des petites coupures, oui, mais dont les numéros étaient précieusement conservés. D'où l'arrestation de l'un des complices de Parker non loin du lieu du braquage alors qu'il était dans une épicerie. Mais, pour l'heure, l'essentiel n'est pas tant d'écouler les billets volés que de les récupérer. Ils sont cachés dans des cartons, entreposés parmi d'autres cartons qui contiennent des bibles, dans une église à l'abandon. Entre Parker et les billets, il y a plus de barrages routiers, que de confiance entre Parker et ses associés. Et la police se met doublement en branle lorsque un flic est abattu lors d'une évasion. À partir de là, Parker décide de prendre les choses en mains. Bref : à sa manière. Rappelons que c'est un être froid et raisonné, qui n'hésite pas à jouer de la gâchette lorsque c'est nécessaire, dôté de réflexes professionnels. Il faut dire que c'est avant tout un solitaire instinctif. Sauf qu'il est en ménage, sauf que ses complices font ici preuve de mauvaises initiatives, sauf que les amis de vos amis ne sont pas forcément vos amis, sauf qu'à trop s'investir dans cette affaire, il y a perdu sa couverture et que son identité doit être remodelée. Il faut ajouter que les amis d'amis, une fois éconduits ont une certaine tendance à être hargneux. Voilà toute une liste d'ingrédients propices à une intrigue décalée, au style habituel d'un Richard Stark parfois en pilotage automatique, avec son lot de rebondissements là aussi habituels. Le correcteur, trop impliqué dans l'intrigue, s'est permis de laisser passer les pires scories, et nous a gratifié d'une jolie phrase que n'aurait pas renié Ponson du Terrail, le père de Rocambole : "Les deux hommes que McWhitney avait frappés bougeaient encore, sauf celui qu'il avait abattu." Argent sale, réjouira les inconditionnels de Parker et de ses aphorismes (ne résistons pas : "Le téléphone, c'est seulement pour commander des pizzas."), fera sourire ceux qui le découvrent et ne sont pas trop regardant, ennuiera les plus exigeants. Nous lui laisserons le bénéfice du doute. Faut dire qu'il a quand même la gâchette facile et le tir précis...

Citation

Nelson McWhitney aimait tellement son bar, que s'il avait pu en plus lui rapporter des bénéfices, il y aurait passé tout son temps et aurait renoncé aux activités de sa deuxième vie. Les clients du bar étaient plus équilibrés, moins impulsifs que la faune avec laquelle il travaillait habituellement dans cet autre monde.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 23 juin 2013
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