Et vous trouvez ça drôle ?

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Roman - Noir

Et vous trouvez ça drôle ?

Braquage/Cambriolage MAJ mardi 05 février 2013

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,5 €

Donald Westlake
What's So Funny? - 2007
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Bondil
Paris : Rivages, janvier 2013
364 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-2448-4
Coll. "Thriller"

Échec & rats

"Derrière chaque grande fortune se cache un crime" écrivait Honoré de Balzac. Mais pour Donald Westlake, devant chaque grande fortune se fomente un crime. Et c'est d'autant plus vrai lorsqu'il met en scène son personnage truculent, défaitiste et impassible John Archibald Dortmunder. Au cœur de cette intrigue, un jeu d'échecs avec des pièces couvertes de diamants, cadeau offert au tsar Nicolas II qui, d'échec en échec, fut fusillé en 1917 pendant la Révolution russe sans avoir pu apprécier ce jeu à sa juste valeur. Comme dans les films de guerre, un peloton de neuf soldats américains menés par le sergent Alfred X Northwood, en opérations à Mourmansk pour empêcher l'Armée rouge de faire main-basse sur un dépôt de munitions, est tombé sur ce jeu d'échecs qui cherchait un propriétaire. Les hommes firent donc ce que leur morale leur intimait, et le jeu se transmua en butin de guerre, chacun emportant une part équitable. Jusque-là, rien que du normal. Mais à Chicago, changement de décor : c'est au sergent qu'échoie le rôle de convertir le jeu en prêts. Un sergent qui disparait dans la nature avant d'apparaitre plusieurs années après à New York avec une fortune incommensurable.

Des neuf soldats, un seul, aujourd'hui, M. Hemlow, est vivant et s'y intéresse d'autant plus que le jeu a refait surface dans le deuxième sous-sol d'une banque, attendant que les héritiers de Northwood s'entendent sur leur héritage. Un ex-flic devenu détective privé exerce alors un chantage sur Dortmunder pour le forcer à commettre le vol. C'est le début de situations comme à leurs habitudes décapantes. Ceux qui savourent les aventures de Dortmunder savent qu'ils vont retrouver des éléments connus : le O.J. Bar & Grill avec ses habitués, Rollo le barman et son arrière-boutique, Diddums le pseudonyme gallois de Dortmunder, ses atermoiements, et surtout des situations complexes qui au lieu de se simplifier se complexifient avec une conclusion somme tout morale dans un univers où la morale n'est absolument pas la norme. Donald Westlake use jusqu'à la corde un style sobre et efficace avec des chapitres courts qui abordent quatre à cinq histoires dans l'histoire sans que l'on sache comment - et non pas quand - elles vont se croiser. Et, au milieu de tout ça, il nous distille quelques citations de littérature policière de Charles Dickens à Edgar Allan Poe en passant par Honoré de Balzac comme si de rien n'était. Vraiment ? En tout cas, un bon cru dans lequel Donald Westlake a gagné son rang de Grand Maître des échecs en tous genres !

Citation

John, ici présent, est pratiquement le meilleur que vous puissiez trouver. Il est voleur dès le matin à son réveil et il l'est encore le soir quand il va se coucher. Jamais une pensée honnête ne lui a traversé la tête. S'il avait une tournure d'esprit plus tortueuse encore, vous pourriez vous servir de lui comme d'un tire-bouchon.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 05 février 2013
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