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Roman - Policier

La Malédiction de la Galigaï

Politique - Historique - Finance MAJ mercredi 14 mars 2012

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Jean d'Aillon
Paris : Flammarion, janvier 2012
544 p. ; 24 x 15 cm
ISBN 978-2-0812-7006-0

Une nouvelle enquête de Louis Fronsac

Avec des enquêtes aux intrigues savamment ordonnées, Jean d'Aillon explore l'histoire de la France du XVIIe siècle. Par une lecture érudite des grands événements de cette époque, il fait revivre de façon passionnante, voire ludique, un socle important de nos racines.

En 1617, Concino Concini est à son apogée. Par le canal de Léonora, la coiffeuse de Marie de Médicis, qu'il épouse malgré sa laideur, il est devenu le favori et l'amant de la reine. Il a amassé une fortune, s'est fait nommer gouverneur de Normandie, marquis d'Ancre... Il est l'homme le plus haï de France et... il le sait.
Le couple veut se réfugier en Italie, acheter au pape l'usufruit du duché de Ferrare contre six cent mille écus. Pour cela, il lui faut beaucoup d'argent disponible immédiatement. Il imagine alors de voler le produit des tailles de Normandie. Pour cela, il utilise Jacques Mondreville, un commis à la recette surpris à falsifier des écritures comptables. Par la menace, il l'engage à prendre contact avec Petit-Jacques, un bandit audacieux qui connait la Seine dans ses moindres méandres. Le coup réussit. Louis de Tilly, prévôt des maréchaux, est chargé de l'affaire, mais il est assassiné par les bandits avant d'avoir pu les confondre.
Cependant, grâce à un courrier, le futur Louis XIII prend conscience du danger que représente Concini. Il décide de le faire éliminer. Léonora, anoblie par la reine sous le nom de la Galacaï est emprisonnée quelques jours plus tard. Louis insiste pour un procès rapide à la conclusion définitive. Devant le bûcher, elle lance une malédiction en direction de Mondreville venu la narguer.
Trente ans plus tard, celle-ci prend effet. Louis Fronsac se retrouve directement impliqué dans une affaire similaire à celle du passé...

La période qui couvre la régence d'Anne d'Autriche, est si riche en événements que Louis Fronsac est régulièrement sollicité pour résoudre des situations difficiles. C'est une époque que l'auteur connait bien et qui offre un cadre idéal pour placer toutes les intrigues et enquêtes à propos de meurtres, de vols, rapines et autres malversations.

Louis Fronsac, le héros récurrent de Jean d'Aillon est un notaire qui intervient dans des affaires touchant des personnages importants. Il a su se faire apprécier de hautes personnalités comme Mazarin et a été anobli par la grâce d'Anne d'Autriche. Il possède ses entrées dans les locaux royaux. De ses études au collège de Clermont, il s'est lié d'amitié avec quelques garçons qui sont devenus des hommes occupant des postes clés et avec qui il mène plus ou moins ses enquêtes. Cette fois-ci, c'est son ami Gaston de Tilly, procureur à la prévôté de l'Hôtel du roi, qui est en difficultés. Il se retrouve dans une situation similaire à celle qu'avait vécue son père avant d'être assassiné.

Jean d'Aillon s'attache à dépeindre la vie quotidienne, tant celle des grands du royaume que celle des plus modestes. L'auteur excelle à brosser des portraits d'une grande finesse, tant pour les personnages authentiques qu'il met en scène que pour les acteurs de fiction nécessaire à son intrigue. Il construit ces derniers avec pertinence et art, approfondissant les caractères et les profils. Il imagine une intrigue sophistiquée, à trente ans d'écart, les événements de 1617 donnant une résonance en 1649 avec des effets décuplés. Il tisse, avec maestria, une trame mêlant nombre de situations authentiques, qu'il relie avec des péripéties inventives.

Jean d'Aillon sert son histoire avec une écriture fluide, d'une grande lisibilité tout en usant d'un vocabulaire relevé. C'est tout l'art du conteur qu'il met au service de son récit, une histoire dans l'Histoire. La précision de ses descriptions, la qualité de ses intrigues et l'éloquence emportent l'adhésion pour vivre une nouvelle enquête d'un personnage d'une belle dimension humaine.

Citation

Aussitôt, trois hommes de la garde vidèrent leurs pistolets sur l'Italien. Une balle atteignit Concini au cœur, l'autre à la tête et la dernière dans le bas-ventre. L'homme le plus puissant de France tomba sur le parapet du pont. Un autre archer lui porta alors un coup de hallebarde dans le côté et les suivants, extrayant leurs épées, le percèrent à l'envi.

Rédacteur: Serge Perraud dimanche 12 février 2012
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