Le 36 : histoires de flics, d'indics et de tueurs en série

Christophe était toujours coiffé en pétard, le cheveu noir et raide, comme le petit héros du dessin animé, Son Goku. J'ai dû l'appeler Goku jusqu'à l'adolescence, après quoi c'était redevenu Christophe, ou Tof. Visiblement, sur la ZAD, 'Goku' a repris du service.
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Essai - Policier

Le 36 : histoires de flics, d'indics et de tueurs en série

Tueur en série - Procédure - Faits divers MAJ jeudi 04 mai 2017

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,5 €

Patricia Tourancheau
Paris : Le Seuil/Les Jours, mars 2017
388 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-02-135653-3

Patricia, reine du 36

On croise dans ce livre des chasseurs de truands, des anti-gangs, des anti-tout, des fileurs de pickpockets, des patrons du 36... Dans les bureaux mansardés du Quai des Orfèvres, elle nous présente un fumeur de pipe à la Maigret, la Peterson vissée au bec. Un autre fumeur de bouffarde raconte comment il est devenu le "Bertillon des temps modernes"... C'est un flic aux allures de "savant Tournesol", un commissaire intello, Richard Marlet. Elle évoque aussi le vol de coke au sein même des stups, les affaires qui fâchent, les visites de Gainsbourg à la brigade des Stups !
Tous ont confiance en celle que l'on pourrait baptiser "la dame du 36", si ce surnom n'avait pas déjà été accolé à Martine Monteil, seule femme à avoir dirigé la Maison Poulaga. Parce qu'elle n'est pas leur ennemie, parce qu'elle n'est pas leur amie, parce qu'elle s'appuie sur des faits, ne travestit rien... Patricia Tourancheau est comme ces flics qu'elle confesse, finalement.
La seconde partie du livre est consacrée à une affaire, un cold case effroyable. Un tueur en série que les limiers du 36 n'ont jamais pu capturer, "Le Grélé". Ça se lit comme roman, mais c'est du vrai, de l'émouvant, du dur à avaler...
À lire ? Oui, parce que c'est bien écrit, parce que Patricia Tourancheau a mis dans ce livre toute une vie de journaliste (et oh, c'est pas fini, hein ?!...), parce qu'en septembre prochain le 36 déménage... L'ouvrage aurait pu être une suite d'anecdotes, de portraits, sitôt lus, sitôt oubliés. Ce n'est pas le cas, et pour le lecteur de polars, c'est l'assurance de grimper les mythiques cent quarante-huit marches du 36, quai des Orfèvres avec la meilleure des guides.
Madame Tourancheau a bien commis un crime : celui de curiosité, et elle bénéficiera des circonstances atténuantes. Condamnons là à recommencer !

Citation

Dans les entrailles du 36 repose la mémoire du crime.

Rédacteur: Matthieu Frachon jeudi 04 mai 2017
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