Au péril de ma vie, restez prudent

Pénétrer dans cette pièce, c'était comme voyager à rebours à travers le temps. Retourner à la misère sordide des logements pouilleux où les Rastas faisaient tourner un shilom comme un offrande sous les étoiles, emplissant leurs cerveaux d'assez de drogue pour embarquer vers une nuit de violence, voler, violer, assassiner.
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mardi 19 mars

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Roman - Thriller

Au péril de ma vie, restez prudent

Médical - Corruption MAJ jeudi 07 février 2013

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18 €

Philippe Autrive
Paris : Publibook, décembre 2012
164 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7483-8931-9

Ou pourquoi prendre son courage à deux mains quand on peut prendre la fuite à deux pieds

– Et alors ?
– Alors quoi ?
– Eh bien, le bouquin de Philippe Autrive, Au péril de ma vie, restez prudent ! Qu'est-ce que tu en as pensé ?
– Tu fais bien de me poser la question, les semaines défilent à une vitesse folle et je dois préparer ma chronique de février !... "Un pour tous, tous pourris", ça te dit quelque chose ?
– Si tu pouvais préciser...
– Ou : le choc du pot de terre contre le pot de fer ?
– Et "Aller droit au but", tu connais ?
– Oh, qu'est-ce que tu es ronchon aujourd'hui. Bon, je m'explique. "Un pour tous, tous pourris"... C'est l'histoire d'Antoine, un drôle d'avocat, extrêmement brillant quand il plaide, mais qui manque singulièrement de confiance en lui dès qu'il sort du tribunal. Tel un D'Artagnan des temps modernes, et un peu malgré lui, il va se retrouver associé à trois intrépides mousquetaires : sa petite amie Clara, Lucie une jeune fille muette et un trentenaire activiste et séropositif, Mathias. Et tous les quatre, au péril de leurs vies, comme il se doit, vont courageusement s'attaquer à une gigantesque organisation criminelle...
– Le pot de fer, donc...
– Bravo, tu suis !
– Et c'est quoi le but de cette organisation criminelle ?
– Tout repose sur une sordide magouille organisée par des laboratoires pharmaceutiques et couverte par les milieux politiques et financiers internationaux. Le scandale du médiator, si tu veux, mais multiplié par cent. Un faux médicament, sensé soigner certains virus a été commercialisé et diffusé en masse. Ce médicament tue plus qu'il ne soigne, mais il rapporte beaucoup. Et comme par hasard, tous ceux qui se trouvent en situation de dénoncer la supercherie meurent brutalement.
– Sacré hasard...
– N'est-ce pas ?
– Ouais... Pas très original comme thème. Déjà vu et lu des dizaines de fois, non ?
– C'est vrai, c'est sans doute une des petites faiblesses du livre. En effet, même si l'intrigue est plutôt bien troussée, cette histoire de méchants puissants qui exploitent les gentils faibles ressemble un peu trop à ces innombrables thrillers manufacturés que l'industrie cinématographique américaine produit à la chaîne, avec la même aisance que Danone des yaourts...
– Donc un peu déçu ?
– Je ne dirais pas ça malgré tout car les personnages sont attachants et on les suit avec plaisir. Notamment Antoine, bien sûr, le personnage principal, toujours prêt à battre en retraite, mais toujours rattrapé par ses amis qui le poussent à aller au-delà de ses limites.
– D'où le titre du livre : Au péril de ma vie, restez prudent ?
– Exactement !
– Bon... Et pour conclure, si tu devais résumer le bouquin en quelques mots ?
– C'est un livre frais, agréable, intelligent et bien écrit. L'auteur a sans doute choisi un thème trop grand pour ses personnages ; ça flotte un peu aux entournures, comme si Djamel Debouzze avait emprunté par erreur un costume de Gérard Depardieu. Mais à part ça, ça se lit sans peine.
– Bien... Tu me le conseilles ?
– Sans problème.
– Adjugé !

Vous pouvez retrouver toutes les chroniques à L'Heure des comptes !

Citation

Derrière le masque et les bonnes manières, il faut débusquer les travestis, les faux-semblants, les subterfuges, les pieds de nez à l'évidence ; comment s'y retrouver ? On y perd son latin. Sa tante Odette disait toujours : 'Le voleur rentre par la fenêtre, l'escroc frappe à la porte !' Et il lui donnait bien raison !

Rédacteur: Stéphane Beau jeudi 17 janvier 2013
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