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Daniel Casanave
Biographie Daniel Casanave

Daniel Casanave est né en 1963 dans les Ardennes. Diplômé des Beaux-Arts de Reims, il a une production tous azimuts, de l'illustration à la bande dessinée, en passant par la scénographie. Il s'est fait une spécialité de l'adaptation de classiques de la littérature, chez des éditeurs aussi divers que les 400 coups (Ubu Roi, en 2001, d'après une pièce d'Alfred Jarry), le Pythagore(Les Mamelles de Tirésias, 2003, d'après Guillaume Apollinaire), 6 Pieds Sous Terre (Macbeth, en 2004, d'après William Shakespeare)... En 2007, il donne corps à l'inspecteur Bruno Crémèr, pour des enquêtes loufoques écrites par David Vandermeulen, aux éditions Dargaud.
Présence à un festival :
2014 : Interpol'art
2011 : Interpol'art
Bibliographie*
Dessinateur :
- 2009 - Crémèr et l'enquête intérieure (Dargaud "Poisson pilote", février 2009)
Actualité
- 27/06 Édition: Crémer au parodie ?
Bruno Crémer, qui restera à jamais comme l'incontournable interprète de Maigret à la télévision, a cassé la pipe du commissaire imaginé par Georges Simenon le 8 août 2010. Il y a donc presque deux ans. En 2008, il avait assigné la maison d'édition Dargaud après la parution dans sa collection "Poisson pilote" de deux albums de David Vandermeulen et Daniel Casanave, premiers volets d'une série intitulée "Une enquête du commissaire Crémèr". Nous avions publié en ces pages une chronique de l'excellent Crémèr et l'enquête intérieure. Le moins que l'on puisse dire est que Bruno Crémer avait fait preuve à l'époque de moins d'humour que l'inspecteur belge. Peut-être n'a-t-il pas lu les deux ouvrages malheureusement incriminés qui lui rendent un hommage sympathique. Gageons à ce propos qu'évidemment les auteurs des albums ont dû être désagréablement surpris (moins, cela dit, que le service juridique des éditions Dargaud). Bruno Crémer avait demandé l'interdiction de diffuser ces albums, l'interdiction de publier tout nouvel album comportant le nom de Crémer, l'interdiction de toute publicité relative à ces albums et la réparation de son préjudice. En avril 2011, le 3e chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné en première instance Dargaud à verser 10 000 € à la veuve de l'acteur Chantal Hillion à titre de dommages et intérêts en réparation de son préjudice moral et a ordonné la cessation de la diffusion des albums. S'il était assuré que Dargaud ferait appel, le choix des héritiers de Bruno Crémer est plus surprenant. Eux ont estimé que les dommages et intérêts n'étaient pas à la hauteur du préjudice subi. La bataille juridique qui avait eu lieu avait pour centre de convergence l'exception de parodie. Les raisons et le nerf de la guerre sont donc essentiellement financiers (on imagine que l'acteur se serait satisfait d'un tel rendu). La nouvelle bataille qui s'est déroulée sans les deux auteurs de Dargaud trouvera son issue le 21 septembre, lorsque la Cour d'appel délivrera son jugement. Nul doute qu'alors la cassation ne sera pas loin. Quant à Bruno Crémer, si la Parodie existe, il s'en éloigne un peu plus chaque jour...
Liens : Crémèr et l'enquête intérieure |David Vandermeulen - 04/10 Exposition: Daniel Casanave et Frédéric Chef s'expose