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Rencontres explosives
Pour Dimitri, les choses sont simples, il a l'argent et la photo de la personne à buter, il ne lui reste plus qu'à récupérer son arme à la consigne automatique pour exécuter son contrat. Lui qui trimballe "une solide réputation de froideur efficace" va voir les ennuis débouler à la consigne automatique, où il se fait voler le sac qu'il était en train de sortir...
Pour Henri-Pierre les choses sont simples : il va récupérer le pognon habilement (croit-il) piqué à ses associés (un ignoble commerce) et se barrer avec Astrid, "hors d'atteinte. Dans un pays sans extradition possible." Mais les ennuis arrivent, sous la forme de son ancien boss et de son redoutable tueur "un Gurkha réchappé de l'enfer"...
Pour le commandant Valentine, "nom de code 'Funny' sur le net", les choses sont simples : il va récupérer aussi sa part de pognon, se débarrasser de son escorte, le sergent Taylor Meade, un géant noir issu du Bronx, et disparaître sans laisser de traces. Mais les ennuis commencent lorsqu'il n'arrive pas à le buter...
Pour Lola et son groupe, les choses sont simples : jouer, se faire plaisir et faire plaisir à leur public, mais les ennuis vont débarquer avec JC Héron et son plan com...
Nous sommes à Antibes, il fait beau et chaud, le hasard va faire se télescoper tout se beau monde et le résultat va être digne du feu d'artifice du 14-Juillet.
Avec ce neuvième roman, Benjamin Legrand frappe fort. Il entame son intrigue comme un film catastrophe avec de premiers courts chapitres consacrés aux différents personnages (mais le tout avec – déjà – de l'action). Ensuite, il tisse habilement sa toile et les liens (qui peut croire que ce sont des coïncidences, il n'y a que le talent de scénariste de l'auteur) apparaissent entre les différents protagonistes. Puis vous passez d'un palace (dévasté par un chien) à une résidence luxueuse (qui finira mal), avec une partie de boules au milieu et une belle vue sur la baie d'Antibes, et l'histoire s'accélère. Il y a du style ("Il y avait tellement de duplicité dans chacun de ces deux regards qu'on aurait pu en extraire le gène de la fourberie"), de l'action, de l'entrain, de la densité dans les personnages... rien ne manque à cet excellent roman qui finira certainement dans les listes des meilleurs polars de l'année.
On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°44 |La Tête en noir n°144
Nominations :
Grand prix de la littérature policière - roman français 2010
Citation
Enfin, il va pouvoir se mettre au travail, localiser sa cible et, peut-être, frapper le jour même.