Memoria

Il n'avait jamais été un policier comme les autres. Excepté le frère obèse, aucun de ses collègues ou de ses rares amis n'aurait pu croire le dixième de ce qu'il avait vécu.
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samedi 27 avril

Contenu

Roman - Policier

Memoria

Pastiche - Disparition - Whodunit MAJ vendredi 05 janvier 2024

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,5 €

David Lagercrantz
Memoria - 2022
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne
Paris : HarperCollins France, octobre 2023
442 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 979-10-339-1207-1
Coll. "HarperCollins Noir"

Longue partie d'échecs

Rekke est une sorte de Sherlock Holmes encore plus introverti et qui a du mal à sortir de chez lui mais avec un cerveau qui fonctionne à plein (il a aussi un frère Magnus, éminence grise du gouvernement). Pour l'aider à travailler, il compte sur sa collaboratrice, Micaela, plus douée pour le physique et l'action. Ce qui n'empêche pas la vie d'être compliquée puisque son frère est un gangster important et qui ne l'aime pas trop. Pour l'instant, la vie s'écoule doucement quand les deux enquêteurs reçoivent la visite de Samuel. Ce dernier est très embêté. Si sa femme est morte il y a quelques années (son corps retrouvé calciné avec d'autres victimes), il a du mal à refaire sa vie. Surtout, il vient de recevoir une photo d'une amie qui était en vacances du côté de Venise. Or, il lui a bien semblé bien apercevoir en arrière-plan la silhouette de sa femme. Rekke regarde attentivement la photo et grâce à son sens aigu de la déduction pense le doute légitime. Mais lorsque Rekke veut en savoir plus, il découvre que Claire, la défunte épouse, avait eu maille à partir, juste avant de disparaitre, avec l'oligarque Morovia. Morovia qui est son Moriarty à lui...

Deuxième volet de la série "Une enquête de Rekke & Vargas ", couple improbable d'enquêteurs, Memoria se perd un peu dans les détails, dans les sous-intrigues, dans les allers retours entre des personnages qui chacun joue sa partition et rend difficile le fil de l'histoire. Surtout qu'entre les nerfs à vif de l'héroïne et les replis d'escargot dans sa coquille d'un cerveau qui comprend tout mais a du mal à l'expliquer, les fils narratifs ne sont pas toujours très clairs. Il faut également ajouter que la majeure partie de l'histoire est constituée de dialogues qui explicitent ce que l'action ne décrit pas. Le lecteur est souvent plongé dans le même genre de brouillard que doivent vivre les gens qui sont au cœur d'une affaire policière mais qui ont du mal à en tenir les prémices et les aboutissements. Il faut donc accepter d'avancer un peu en aveugle, de chercher des indices au milieu d'une intrigue qui louvoie, prend des détours et des contournements sans panneau de signalisation, un peu à la manière dont le spectateur était ballotté dans la version moderne des aventures de Sherlock Holmes avec Benedict Cumberbatch. Si l'on apprécie ce côté décalé, on trouvera un intérêt à cette version holmésienne suédoise.

Citation

Rekke, déprimé et désespérant, ne quittait presque plus sa chambre. Dès qu'elle se serait ressaisie, elle ferait ses valises. Mais avant tout, elle voulait achever l'enquête qu'ils avaient commencée. Il s'agissait d'une femme officiellement morte, mais qui apparaissait peut-être sur une photo de vacances prise récemment à Venise.

Rédacteur: Laurent Greusard jeudi 14 décembre 2023
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