The Cry

C'était stupide. On ne soigne pas les pesteux. Ils meurent ou guérissent à la grâce de Dieu. Est-ce que je dois comprendre que vous avez jeté un vernis de connaissances médicales sur un fatras de superstitions ?
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samedi 27 avril

Contenu

Roman - Thriller

The Cry

Psychologique - Faits divers - Prétoire MAJ vendredi 25 août 2023

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 8,3 €

Helen Fitzgerald
The Cry - 2018
Traduit de l'anglais par Alexandre Civico
Paris : J'ai lu, mai 2022
380 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-290-24987-1
Coll. "Policier", 13476

Pleurer ou crier ?

Allister est un homme politique écossais et australien promis à un brillant avenir. Séducteur, il a multiplié les conquêtes, mais a commis une erreur : coucher avec Joanna, son amante du moment, dans le lit familial. Sa femme Alexandra, ne supporte pas la situation et rentre en Australie avec leur fille Chloé. Mais Allister veut toujours devenir un homme politique de premier plan. Sa femme ayant été contrôlée en ivresse au volant, il entend profiter de l'occasion pour récupérer sa fille et la ramener en Angleterre avec sa nouvelle compagne Joanna et leur fils, Noah, âgé de quelques semaines. Dans l'avion le bébé passe son temps à crier malgré les tentatives des deux parents pour le calmer. Mais à l'arrivée, après quelques heures de route, devant son silence, les parents s'aperçoivent qu'il est mort. Serait-ce à cause des médicaments qu'ils lui auraient donné ? Pris de panique, ils enterrent le corps et déclarent que le nourrisson de neuf semaines a été enlevé. C'est alors que la machine policière et médiatique s'emballe.

Le roman d'Helen Fitzgerald ne joue pas sur l'aspect policier, ni même sur le suspense (on ne saura pas vraiment qui est responsable de la mort du bébé - l'un des parents par volonté ou par accident ; à moins qu'il ne s'agisse d'un cas de mort subite. Ponctuées par des coupures qui évoquent le procès, nous allons suivre en alternance les trajectoires des deux femmes qui s'enferment chacune dans leurs propres culpabilités : Joanna pour avoir tué peut-être son enfant et Alexandra qui veut garder la garde de sa fille malgré son alcoolisme et peut-être son incapacité à s'en occuper. Mais il est fortement dommage que le texte ne développe pas plus le personnage ambigu qu'est le père. Roman psychologique qui montre l'atmosphère dostoïevskienne de Joanna, allant jusqu'à s'accuser anonymement sur Internet pour obtenir une condamnation difficile à prouver, le roman s'achève en boucle : commençant par les pleurs de l'enfant dans l'avion et s'achevant par la mère écoutant la seule chose qui lui reste de son bébé - quelques pleurs en arrière-fond sonore de son enregistrement téléphonique. Pour le reste, The Cry a servi à une adaptation télévisée que certains ont peut-être vue. Toujours est-il que pour ce genre de roman, si l'on excepte la psychologie aiguisée due aux remords, tout ça reste très mince et que le suspense n'est pas au rendez-vous.

Citation

Elle est squelettique, pas plus de cinquante kilos. Ses cheveux sont attachés, austères. Elle est trop maquillée, elle porte même un trait d'eye-liner noir, épais. Et la robe la plus putassière que j'ai jamais vue. Elle sourit. Oui, un sourire narquois.

Rédacteur: Laurent Greusard vendredi 25 août 2023
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