Parker : le casse

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mardi 19 mars

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Bande dessinée - Noir

Parker : le casse

Braquage/Cambriolage - Vengeance MAJ vendredi 25 janvier 2013

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,99 €

Darwyn Cooke (scénario & dessin)
Scénario adapté de l'œuvre de Richard Stark
Parker: the Score - 2012
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Matz
Paris : Dargaud, janvier 2013
144 p. ; illustrations en couleur ; 26 x 19 cm
ISBN 978-2-205-06785-9

Vrai casse-gueule

Avec déjà deux albums des aventures de Parker, le personnage récurrent de ce diable de Richard Stark, le dessinateur de comics Darwyn Cooke est un habitué. Autant dire qu'il prend ses aises avec un personnage haut en couleur qu'il décline selon une bichromie changeante optant pour de l'orange accompagné de l'éternel noir pour ce Casse. Le trait est rugueux à l'amorce d'un braquage tout particulier, et il s'associe pour l'occasion au talent de Matz en traducteur laconique et froid, qui n'oublie pas qu'il est l'initiateur du Tueur chez Casterman.
Tout débute comme dans les romans du double de Donald Westlake avec Parker sur un coup, qui remarque qu'un individu le suit, et qui retourne sur ses pas à sa rencontre. Mais au lieu d'un simple pugilat, l'individu sort un couteau alors Parker le tue. Il est comme ça Parker : il ne tue pas par plaisir mais par nécessité. Et puis il s'avère qu'il était suivi par l'acolyte de l'homme qui l'avait mis sur ce coup. L'histoire est embrouillée. Elle va le devenir encore plus quand cet homme, de toute évidence un amateur, propose à Parker le casse du siècle : plus d'un quart de millions de dollars disséminés dans une petite ville minière. L'homme entend maitriser le commissariat, la caserne de pompiers, la banque, les locaux de la mine... Il a même réalisé une jolie maquette des lieux.
Sa première idée à Parker est de dire "Non merci, sans moi !" et, franchement, au vu de ce qui va suivre, il aurait mieux fait de faire confiance à son instinct car le plus difficile n'est pas de réunir douze salopards pour un plan minutieux, millimétré et chronométré, non, mais c'est de faire face à ces impondérables qui viennent de l'intérieur même du gang. À commencer par le commanditaire lui-même qui, et ça il aurait dû s'en douter, Parker, a des comptes à rendre avec cette ville.
Cent quarante-quatre pages éblouissantes avec cet orange hypnotique qui rend toute la finesse du trait de Darwyn Cooke en même temps que la violence des actes. Le dessinateur rend hommage au Salaire de la peur lorsqu'il met en scène la descente d'un semi-remorque le long d'une route étroite en à-pic. Il s'amuse des rêves de l'un des gangsters qui se laisse aller à voir en rose ce qu'il a vu en noir de la Seconde Guerre mondiale. Écart brutal entre le rêve et la réalité. Et la réalité c'est que c'est une bande dessinée où le sang coule, où les bâtiments explosent pendant que certains batifolent, et où la fuite se doit d'être menée en bon ordre. La peur transpire par certains pores et, tous ou presque réagissent à l'inverse de Parker qui, lui, c'est une certitude est un vrai pro. N'est par Parker qui veut, non, et c'est peut-être pour ça qu'au contraire d'un Dortmunder, il n'aura pas fait le déplacement pour rien. Vivement le quatrième album...

Citation

Parker traîna un peu devant la carte. 12 hommes. De minuit à 6 h du matin. De ce qu'il pouvait voir, M. Edgars avait bien tout prévu, pensé à tout. C'était un gros coup. Ça pouvait marcher. Au premier abord, ça passait pour de la science-fiction, mais ça pouvait marcher...

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 24 janvier 2013
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