Le Garçon talisman

C'était la ville facile, la briseuse de cœurs. La Nouvelle-Orléans, où ils enterraient les morts au-dessus du sol, où les guides touristiques recommandaient de marcher en groupe, où tout coulait en douceur, comme dans du beurre, où quand vous jouiez à pile ou face, la pièce retombait neuf fois sur dix du bon côté.
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mardi 19 mars

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Roman - Noir

Le Garçon talisman

Social - Faits divers MAJ jeudi 14 juin 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

À partir de 14 ans

Prix: 10,7 €

Florence Aubry
Rodez : Le Rouergue, mars 2012
144 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-8126-0337-2
Coll. "DoAdo Noir"

Polyphonie sombre

Trois personnages, et surtout trois vies vont se croiser dans ce beau texte de Florence Aubry. Celle de Heinrich qui s'est enfuit de son pensionnat et vit caché dans un port anonyme pour ne pas être tué ou mutilé à cause d'une particularité qui lui donne une sorte de valeur marchande. Celle de Joseph, un vieil homme solitaire et ancien orpailleur qui habite dans un endroit isolé. Sa femme est morte et ce décès ne cesse de le hanter. Il attend de revoir sa fille ou ses petits enfants qui semblent pourtant le fuir ou le mépriser sans qu'il comprenne pourquoi. Enfin, celle de Val, jeune homme dont la vie a basculé à cause d'un tragique accident qui a ainsi plongé sa sœur dans le coma. Il est à la recherche d'un talisman qui pourrait la sauver. Jusqu'où ira-t-il pour y parvenir ?
Ce roman polyphonique mêle ces trois biographies brisées, résignées parfois, révoltées souvent. L'écriture précise crée un fil ténu qui relie Val, Joseph et Heinrich dans leur fragilité la plus intime. Leurs trois voix ont aussi en commun de lutter pour continuer à vivre chacun à sa manière.
Le roman de Florence Aubry traite de la différence et s'inspire d'un fait divers révoltant. L'auteure fait preuve d'une sensibilité ciselée, on a du mal à se situer dans une époque et dans un lieu. Au fond, cela n'a peut-être aucune importance, l'émotion qui affleure ne sert pas seulement le sujet, mais donne de l'épaisseur aux trois personnages et amène une réflexion complexe et grave.

Citation

Je suis en train de faire ce qui est le plus interdit au monde, pour les gens comme moi : tendre le visage au soleil, offrir le terrain nu de ma peau au rayonnement et à la chaleur.

Rédacteur: Valérie Sebag lundi 11 juin 2012
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