La Clé

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mardi 19 mars

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DVD - Policier

La Clé

Énigme MAJ vendredi 01 juin 2012

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 0 €

Roy William Neill
Scénario adapté de l'œuvre de Arthur Conan Doyle
Dressed To Kill - 1946
Paris : Bach Films, janvier 2004
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm

Les trois font l'impair

Ce quatorzième et dernier film de Basil Rathbone incarnant Sherlock Holmes est une véritable curiosité. La Clé n'est pas une adaptation d'un récit d'Arthur Conan Doyle, mais son scénario va puiser dans l'œuvre de l'Écossais quelques éléments rapiécés par des dialogues enlevés et ironiques. Tout débute avec un homme emprisonné à Dartmoor qui en attendant d'être relâché élabore des boîtes à musique qui vont être vendues aux enchères. Dans le cas qui nous occupe, elles sont trois avec la même musique. Il va y avoir trois acheteurs aux destinées variées. Le premier, ami du Dr. Watson (le hasard fait à la fois bien et mal les choses), vieil homme séducteur, va mourir poignardé. Le second se fera simplement délester de son acquisition. Quant à la troisième, elle l'aura revendue, rendant sa récupération plus difficile. Ces trois boîtes sont en tous points identiques. Alors pourquoi trois personnages de mauvaises vies les veulent à tout prix ? Parce qu'un message codé qui ne peut être complet qu'avec les trois permet de découvrir l'endroit où l'homme emprisonné a caché des planches à billets de la Couronne. En temps normal, le trio aurait récupéré sans coup férir ces trois boîtes à musique lors de la vente aux enchères, mais un incident de parcours en a décidé autrement.

La curiosité ne se situe pas forcément avec l'inspiration profonde puisée auprès de la nouvelle Un scandale en Bohème, ni même avec l'interprétation bougonne et empesée que Nigel Bruce fait du Dr. Watson. Il y a cette actrice, Patricia Morison, parfaite en femme fatale, à la carrière injustement cantonnée aux films de série B. Sa prestation est de toute beauté. Son phrasé est classe, comme le sont sa tenue et sa démarche. Mais à Hollywood, le rôle de femme fatal est victime d'une très grande concurrence. C'est dommage car c'est ici une rivale de tout premier ordre qui réussit un tour de force de première en laissant à Holmes un indice afin qu'il remonte jusqu'à elle, et plonge ainsi dans la gueule du loup. L'intrigue quant à elle tient la route malgré quelques rebondissements qui apparaissent éculés et incompréhensible (la scène dans un garage où Holmes se retrouve menotté en proie aux souffrances d'un gaz toxique allemand). Cela est aussi dû à la brièveté du film. Les amateurs du genre seront avisés de bien tendre l'oreille car le sous-titrage est minimaliste à souhait (avec de jolies fautes d'orthographe) au point qu'il ne fait même pas mention du chant australien joué par la boîte à musique ! Mais l'ensemble se regarde pour peu que l'on se retrouve dans l'esprit d'un film qui aujourd'hui tient presque plus du pastiche que de l'adaptation. Un bon série B' qui clôture une belle aventure de Basil Rathbone et Nigel Bruce.

La Clé (75 min.) : réalisé par Roy William Neill avec Basil Rathbone, Nigel Bruce, Alan Mowbray, Patricia Morison, Edmund Breon, Mary Gordon...
Bonus. Dans la même collection. Bande annonce.

Citation

Je ne suis pas contre cette hypothèse. C'est la plus évidente, c'est vrai. Mais ce qui est évident n'est pas forcément vrai. Ce n'est qu'en éliminant le faux qu'on trouve la vérité.

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 31 mai 2012
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