L'Espoir fait vivre

Le type était en train d'éplucher des livres d'histoire avec ses lunettes sur le nez et, l'instant d'après, il se retrouve face au cadavre déchiqueté d'une jeune femme.
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jeudi 18 avril

Contenu

Roman - Policier

L'Espoir fait vivre

Urbain MAJ vendredi 15 avril 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 23 €

Lee Child
Nothing to Lose - 2008
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-François Le Ruyet
Paris : Le Seuil, janvier 2011
518 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-099212-1
Coll. "Policiers"

Polar euclidien

Lee Child a de nombreux romans à son actif, mais c'est sans doute la première fois qu'il s'attaque à un sujet aussi ambitieux que celui de la ville aux allures fantastiques sous la coupe d'un homme. Un récit qui pose la question de la guerre (à travers une "veuve" et des réseaux comme ceux qui permirent aux jeunes réfractaires de fuir l'engagement au Vietnam). Il réalise le tout à travers une intrigue classique, balisée, et efficace, même si quelque peu répétitive.

Il y a quelques années, les Pretenders chantaient, faisant écho aux doigts entrecroisés et tatoués "Hâte" et "Love" de Robert Mitchum dans La Nuit du chasseur : "A Thin Line Beetween Love And Hate". Cette fine ligne on la retrouve aussi marquée sur le sol séparant l'espoir ("Hope") du désespoir ("Despair"). Jack Reacher, ancien militaire qui a pris la tangente et traverse les États-Unis en diagonale, vient justement de dépasser Hope, et se fonce sur Despair. À la frontière des deux villes, le macadam change, la route a comme un soubresaut. Jack Reacher devrait se méfier mais il continue. Arrivé à Despair, il comprend qu'il n'est pas le bienvenu et la police lui demande de quitter la ville. Obstiné il veut en savoir plus. Lors de sa première aventure, Reacher arrivait dans une ville et se trouvait coincé par la police locale. Est-ce à dire que la boucle est bouclée ?

L'Espoir fait vivre, douzième aventure de Jack Reacher, continue à décliner ces thèmes géométriques. La ville aux symétries marquées (les rues ne sont nommées que par le numéro et leur position géographique) est hors du monde, comme dans une bulle. Une ligne droite la traverse protégée par une caserne. Après c'est l'autoroute, la civilisation. Entre la caserne et la ville, l'usine dont le patron est propriétaire de la ville, son maire et son prédicateur religieux. Une usine qui ressemble à un labyrinthe où chaque container semble fermer les perspectives. Pour découvrir la vérité, Reacher tourne en spirale autour de la ville, découvre un cadavre mais la géométrie est tenace. Le plus court chemin vers la solution, c'est la ligne droite, l'entrée en ville. À l'inverse cette ville close ne voit que son prédicateur partir toutes les nuits en avion et revenir au matin. Il faudra de nombreux allers-retours pour percer la solution.


On en parle : Alibis n°38

Citation

Reacher détestait rebrousser chemin. Il aimait avancer, tête baissée, et advienne que pourrait.

Rédacteur: Laurent Greusard vendredi 15 avril 2011
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