Rétrospective du polar français : Brice Pelman

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Roman - Noir

Rétrospective du polar français : Brice Pelman

Énigme - Disparition - Faits divers MAJ mercredi 20 avril 2011

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 19 €

Brice Pelman
Le Plessis Robinson : Nuits blanches, octobre 2010
352 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-36162-012-7
Coll. "Les Incontournables"

Une réédition opportune !

La collection "Les Incontournables" des éditions Nuits Blanches, débute une Rétrospective du polar Français par la publication, en octobre 2010, d'un triptyque des meilleurs romans de Brice Pelman, écrits dans les années 1970-1980. De son vrai nom, Pierre Ponsard, il est l'un des auteurs les plus lus de la collection "Spécial police" du Fleuve noir.

Ce triptyque comprend :

Le Congélateur (1977) : Lionel Thompson, riche Américain, a perdu sa femme et ses deux filles dans un attentat. Il vit retranché dans une villa de Nice. Il a chargé, une fois pour toutes, Marianne Coudreau, sa demoiselle de compagnie, de veiller à son ravitaillement, à son confort, à ses intérêts grâce à une procuration. Lui ne voit personne et passe son temps à jouer avec des trains miniatures. Marianne est d'une honnêteté scrupuleuse, mais à trente ans, son célibat lui pèse. Alors, elle s'entiche du premier homme qui lui fait la cour. C'est le caissier de la banque où Thompson possède tout son avoir.
L'Inconnue du téléphone (1981) : Une erreur au téléphone, c'est fréquent. Mais ce jour-là, Fabrice avait envie de parler et sa correspondante avait une jolie voix. La garantie de l'anonymat donne de l'audace aux plus timorés. Rapidement, ils sympathisent et prennent l'habitude de s'appeler. Cela devient un jeu, un jeu très dangereux.
In vino veritas (1982) : Autrefois, Raymond Petrucci dirigeait la florissante Entreprise Générale de Bâtiment, créée de ses mains. Il menait la vie de château avec sa ravissante épouse Nadège de Fressange. Respecté de tous, il était reçu dans la meilleure société périgourdine. Alors, à la suite de quel avatar est-il devenu le clodo Grabasse, sans domicile fixe, n'ayant à lui que ses nippes, son kil de rouge et son chien Torpédo ?

Brice Pelman, comme Georges-Jean Arnaud, signe un nombre important de romans de très bon niveau. Sur l'ensemble de leur œuvre, peu de titres méritent le qualificatif de moyen et encore moins de commun. Comme son illustre collègue, il est aussi à l'aise dans toutes les veines du genre, que ce soient des romans noirs, à énigme, de suspense ou des drames psychologiques.
Pour chaque roman, Brice Pelman met en place une machinerie implacable, aux rouages diaboliquement efficaces, jusqu'à une chute orchestrée de main de maître et parfaitement inattendue. Il possède l'art de mettre en place des intrigues trompant le lecteur le mieux averti.
Ses romans sont nourris des faits du quotidien, de situations courantes dans lesquelles chacun peut un jour se retrouver. Il n'emploie pas de ces machineries gigantesques où le monde est menacé par un tyran, la planète Terre risque d'exploser.
Les personnages qu'il réunit, se retrouvent dans une situation qui dérape, où ils s'enlisent jusqu'à un blocage qui amène une réaction extrême. Mais la violence n'est jamais gratuite. Elle est la conséquence d'un cheminement, d'un concours de circonstances.

Les personnages qui peuplent ses histoires sont de chair et de sang, à la psychologie étudiée de manière approfondie. Chez Pelman, il n'y a pas de récurrence masquée, chaque drame faisant l'objet d'un nouveau casting. L'auteur aime prendre comme décor ce qu'il a sous les yeux, dont il peut assurer une description maîtrisée. C'est pourquoi la ville de Nice, (où il résidait) la Côte d'Azur servent souvent de cadre à ses récits. Son écriture, qui bien que paraissant classique, est travaillée, peaufinée par un romancier soucieux de mettre le meilleur dans ses livres.

Toute réédition de ses romans est à saluer, car son œuvre, contrairement à celles de certains de ses collègues de la collection "Spécial police", n'a pas pris une ride, n'a pas ce côté désuet, suranné.
Réjouissons-nous, les éditions Nuits blanches annoncent la publication de nouveaux titres. À suivre avec attention.

Citation

Pourtant, je tremble encore au rappel de la sentence que Stéphanie a prononcée. Je vais devoir lutter afin d'empêcher que ne soit tuée une femme que je hais.

Rédacteur: Serge Perraud mardi 05 avril 2011
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