Nager sans se mouiller

L'apparence n'était pas sans importance, les jurés et les juges étaient aussi des êtres humains. Une allure soignée inspirait davantage confiance qu'une tenue mitée. Ce n'était pas pour rien si les prévenus issus des catégories sociales les plus élevées recevaient des peines plus clémentes que les défavorisés, aussi injuste que ce soit.
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mardi 19 mars

Contenu

Roman - Noir

Nager sans se mouiller

Tueur à gages MAJ mercredi 27 octobre 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,8 €

Carlos Salem
Matar y guardar la ropa - 2008
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Danielle Schramm
Arles : Actes Sud, 0000
298 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-7427-9246-7
Coll. "Actes Noirs"

Mon tueur chez les nudistes

Juanito Pérez Pérez, tueur à gages, se retrouve dans un beau sac d'embrouilles : la veille de partir en vacances à la plage avec ses gamins (Pérez est divorcé), ses patrons le chargent d'une mission : surveiller un "colis". Surveiller un "colis", dans le métier, c'est noter les habitudes d'une future victime pour que le tueur s'en occupe. Vu sa position Pérez, un des meilleurs tueurs de sa boîte, se demande pourquoi on lui file ce taf. C'est lui, le tueur. Mais ce que la hiérarchie veut... Il embarque donc ses gamins (au courant de rien, évidemment) pour aller loger la victime qui se trouve elle aussi être en vacances dans un camping naturiste cinq étoiles ! Là, les ennuis de Pérez vont commencer car la personne à surveiller – un mort en puissance, n'oubliez pas – se retrouve être soit son ancienne femme, soit son nouvel ami, qui n'est autre que le juge incorruptible Gaspar Beltran. Ajoutez au tableau l'ancien ami d'enfance – qui a perdu un œil et une jambe à cause de lui –, qu'il retrouve après quinze ans, et qui, une fois de plus, a des problèmes dont Pérez va être obligé de se charger...
Eh bien malgré tout ça vous n'aurez qu'une vue partielle de ce roman haut en couleurs où l'humour côtoie de grandes questions existentielles. Carlos Salem est un virtuose. Il nous avait bluffé avec Aller simple (qui ressort ce même mois en "Babel noir"), il confirme tout le bien qu'on pensait de lui avec ce texte beaucoup plus profond que la situation qui tient de point de départ ne le laisse présager. En effet, en partant d'un comique qui fait assez théâtre de boulevard (à chaque paragraphe une nouvelle personne entre en jeu), il bascule sur de grandes réflexions (principalement celle de l'identité) particulièrement bien traitées. Le tout en finesse, avec brio, humour et action... un pur régal.


On en parle : La Tête en noir n°147 |Alibi n°1

Nominations :
Grand prix du balai d'or 2011

Citation

Mais jamais je n'aurais imaginé le rencontrer là, à poil, le sourire jusqu'aux oreilles, et sortant à quatre pattes d'une tente après avoir baisé mon ex-femme.

Rédacteur: Christophe Dupuis mardi 26 octobre 2010
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