Un vide à la place du cÅ“ur

Le lac Léman était gris. La neige saupoudrait ses rives, le froid était perçant. Alberto releva son col, enfonça son bonnet et sortit de la gare. Il prit un tramway pour l'université et alla se promener près du lac, dans le parc du Bourget. Son interlocuteur avait insisté pour le rencontrer dans un endroit discret. C'était un professeur de physique russe, qui travaillait à l'université depuis quatre ans. Il connaissait bien le milieu des scientifiques de son pays, et souhaitait garder l'anonymat.
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dimanche 28 avril

Contenu

Roman - Policier

Un vide à la place du cœur

Immigration clandestine MAJ dimanche 07 novembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 10,5 €

Alicia Giménez Bartlett
Nido vacío - 2007
Traduit de l'espagnol par Olivier Hamilton, Johanna Dautzenberg
Paris : Rivages, novembre 2010
17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2158-2
Coll. "Noir", 797

Enfants en péril

Tout commence comme une mauvaise blague pour l'inspectrice Petra Delicado qui se fait piquer son sac dans les toilettes d'un supermarché. Rien de grave, elle le retrouve quasiment juste après sauf que... son flingue a disparu. Pour ne pas devenir la risée du commissariat (toujours une image à défendre quand on est une femme), Petra en fait une affaire personnelle – même si son patron lui explique qu'il y a beaucoup d'autres dossiers en cours plus importants – et la seule piste qu'elle ait est le témoignage qui décrit la gamine – visiblement une petite émigrée de l'Est – qui l'a volée. L'affaire va être longue (les gamins ne sont heureusement pas fichés, donc on ne sait pas où les trouver), dure et particulièrement noire, car en remontant la piste de la petite, l'inspectrice va tomber – entre autres – sur un réseau de pédophilie.
Ce nouvel épisode (le septième, si vous ne connaissez pas la série, le mieux est de commencer dans l'ordre, vous y verrez l'évolution des personnages) est placé sous le signe de l'immigration clandestine et de la violence faite aux enfants, et ce qui frappe, c'est le traitement tout en finesse de la part d'Alicia Gimenez Bartlett : pas de mots superflus, ni de descriptions horribles (en témoigne une photo trouvée dont l'inspecteur se sert pour son enquête, rien n'est décrit, juste l'horreur dans les yeux des gens la voyant). Et quand l'atmosphère est trop lourde, son inspectrice au bord de la crise de nerfs, Alicia Gimenez Bartlett calme le tout par les histoires de mariages du commissariat. Et croyez-moi, il faut être fort pour faire côtoyer une histoire si noire et tant d'évènements heureux à la fin.


On en parle : La Tête en noir n°147

Citation

– Je n'aimerais pas m'occuper d'une affaire concernant des enfants, rien qu'en pensant à mes trois gamins ça me rend malade.
–Dans cette affaire, le malaise est garanti.

Rédacteur: Christophe Dupuis lundi 18 octobre 2010
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