Ainsi font font font

Roman - Policier

Ainsi font font font

Copie conforme

Southampton plonge dans le chaos alors qu'une guerre des gangs de narcotrafiquants engendre des scènes de plus en plus violentes. C'est alors que Sheila Watson, une mère éplorée, vient s'adresser à l'inspectrice Helen Grace : sa fille Naomi, quinze ans, a disparu. Tout ce que l'on sait, c'est qu'elle a emménagé chez son petit ami, un dealer toxico de vingt-deux ans qui l'a jetée comme une malpropre. Pour ses supérieurs, l'adolescente a juste fugué, et avec des fusillades dans les rues, ils n'ont guère de temps à consacrer à une non-affaire comme celle-ci. Pourtant, contre toute raison, Grace se jette à corps perdu dans cette affaire. Elle retrouve la trace de la disparue dans un centre d'accueil autour duquel rôdent toute sorte de gens peu fréquentables. Grace ignore alors que Naomi a été enlevée par l'un de ces prédateurs pervers qui la tient séquestrée. Grace débusque de nombreuses disparitions semblables qui sont passées inaperçues. Et si on avait affaire à un tueur en série insaisissable ? Et pire encore, si celui-ci se cachait derrière un uniforme ?

Les habitués de l'auteur peuvent se rassurer : ils ne trouveront là rien qui risque de déranger leur ronron. On est toujours dans de la série télévisée prémâchée (M. J. Arlidge travaillant pour la télévision britannique, voie royale pour se faire publier) où tout est mis sur le même plan, avec ce qu'il faut de personnages réduits à deux termes sur un post-it en salle de développement (et que l'on se rassure, les MÉCHANTS, dont la hiérarchie qui ose ne pas laisser notre super-fliquette agir comme elle l'entend sans respecter ni loi ni protocole, sont clairement identifiés) et de développements-Ikéa pour remplir de la page. Les traditionnels passages très répétitifs consacrés à notre séquestrée sont manifestement là pour meubler, rapprochant l'auteur de son autre modèle évident, James Patterson, quoique l'on puisse plutôt parler de clonage. Un travail artisanal de série.

Citation

Les filles aimaient les hommes en uniforme et elles étaient faciles à trouver, certaines d'entre elles tout à fait disposées à se plier à ses goûts particuliers. D'autres avaient montré plus de résistance, voire de l'hostilité, pourtant le respect qu'inspirait son insigne l'avait protégé et avait intimidé les plus coriaces de ses victimes.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 15 avril 2025 partager : | |