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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'allemand par Céline Maurice
Paris : Archipel, mars 2025
312 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-8098-5163-2
Coll. "Suspense"
Whodunit bavarois
Marla Lindberg n'a pas eu une vie facile. D'abord, il y a eu le suicide de son propre père qui avait préféré se donner la mort plutôt que de risquer de mettre en pratique ses pulsions pédophiles envers sa fille. Puis, plus tard, alors qu'elle était livreuse, dans une maternité désaffectée, elle était tombée sur une victime entravée, un sac sur la tête qui, une fois libérée, s'était empressée de l'agresser sauvagement. Sauf qu'en dépit de ses blessures, la police avait refusé de la croire, l'agresseur inconnu ayant effacé ses traces. Mais aujourd'hui, Marla est cyber-analyste pour la police criminelle berlinoise. Autant dire qu'elle traque les vidéos de viols, maltraitance et autres horreurs... mais surtout, cherche la vidéo de son agression à elle. Car non loin du fou sous sa bâche, elle en est sûre, il y avait une caméra sur un trépied. C'est alors qu'elle reçoit alors une invitation classique de rassemblement des anciens élèves de son lycée de Hohenstein, qui doit se tenir dans les montagnes près le la frontière bavaroise, au Chalet des Brumes. Une réunion où devrait se trouver Kilian, son amour d'enfance qu'elle a rayé de sa vie après son agression. Mais lorsqu'elle y arrive, personne n'est présent, juste une petite note inquiétante. De plus, la personne qui est censée avoir envoyé les invitations nie l'avoir fait. Et une ombre rôde dans le chalet, qui semble vouloir la mort de tous les convives. Ou vise-t-elle juste Marla ?
Sebastian Fitzek est un romancier assez inégal, enquillant de très bons ouvrages (L'Inciseur, bien meilleur que son adaptation ciné, Passager 23...) et d'autres moins bons. Là, on est plutôt dans le braquet supérieur avec une de ces intrigues embrouillées dont l'auteur a le secret — pas vraiment aidé par un découpage en différentes époques — au point que, dans la grande tradition des vieux whodunit, il faut plusieurs pages pour tout débrouiller l'écheveau au final ! Le tout prend vite la structure classique de huis-clos à la Dix petits nègres avec un entassement de mystères et de mauvais présages. Certes, toujours comme souvent avec l'auteur, il ne faut pas être trop regardant en termes de vraisemblance, mais en ces temps de thrillers-Netflix, qui s'en soucie encore ? Les amateurs de Sebastin Fitzek devraient être très satisfaits, et c'est tout ce qui compte.
Citation
Blonde, svelte et vive, Karen affichait une grâce naturelle et une joie de vivre constante. Lorsqu'elle souriait, ses yeux noisette se remplissaient d'or et illuminaient ceux qu'elle regardait.

