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Grand format
Inédit
Tout public
210 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-221-27576-4
Coll. "La Bête noire"
D'un peintre à l’autre
Magritte, sa femme Georgette et Loulou quittent pour une fois leur maison de la banlieue de Bruxelles à l'appel d'une connaissance, et pas des moindres : Salvador Dáli en personne, depuis de résidence de Port Lligat, à un quart d'heure de la ville balnéaire de Cadaqués en Espagne où il s'est retranché avec sa maîtresse et muse Gala. En effet, un cadavre a été retrouvé sur la plage dans une posture évoquant le "Christ de Saint Jean de la Croix" de Dáli. Si le maître n'est pas suspect, il n'a aucune confiance dans la police locale et connaît le goût des Magritte pour les énigmes criminelles. Le couple débarque donc à l'hôtel Miramar de Cadaqués. Mais leur enquête se corse lorsqu'un deuxième cadavre est retrouvé, toujours dans une mise en scène évoquant un tableau de Dáli. Le policier Camilio Vegas, qui cache soigneusement son homosexualité aux yeux du monde, mène également son enquête. Dans une Espagne conservatrice muselée par la religion, la présence du scandaleux peintre est considérée comme une offense par beaucoup. Assez pour pousser quelqu'un au meurtre ? Mais alors, pourquoi ces mises en scène au lieu de s'en prendre directement à lui ?
Et de huit ! Difficile à croire tant la série garde de sa fraîcheur, même en employant un cliché tel que "l'assassin imite l'art". En fait, sur cet épisode, l'intrigue policière compte moins que la truculence (même si la résolution est satisfaisante) et le duo attachant des Magritte s'efface devant leur opposé complet que sont le flamboyant Dáli, son apparente folie, ses déclarations fracassantes et son mystère, le tout extrêmement bien documenté. Tout ce qui a été dit dans les chroniques des précédents épisodes est aisément transposable sur celle-ci. Quand on pense que des séries prometteuses s'effondrent après quelques épisodes et continuent de mouliner dans le vide (qui a dit les "Notre espionne royale" ?). Mais Nadine Monfils, la plus belge des Montmartroise (ou la plus montmartroise des Belges) n'avait-elle pas mis fin à la lucrative saga de "Mémé Cornemuse" simplement parce qu'il était manifeste qu'elle avait fait son temps et que l'auteure voulait passer à autre chose ? Il y en a qui pourraient en prendre de la graine...
Citation
Tout le monde sait que la police de Bruxelles établit son QG dans les bistrots. On y glane bien plus de renseignements que dans les locaux de la PJ.

