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Grand format
Inédit
Tout public
256 p. ; 20 x 14 cm
ISBN 978-2-918634-70-6
Coll. "Borderline"
Mauvais sang
À Tirana, Albanie, le danger public Mirjan Hohxa dit Mali (montagne), vu sa carrure, se voit soudain libéré de sa prison de haute sécurité. Il a accepté de faire partie du clan du caïd Behar Farraku qui assure son baptême mafieux et l'envoie aussitôt en France, puisque sa mère était française et qu'il parle la langue. Quelques mois plus tard, au cœur d'un été étouffant, le policier Nicolas Séverac est contacté par un VIP& - Emmanuel Delaume, le directeur de l'Établissement du Sang d'Île-de-France : ses parents, Alain et Joséphine Delaume, ont disparu sans que nul ne sache où ils sont passés. Nicolas Séverac va se retrouver obligé de faire équipe avec Sophie, son ex-femme, lorsqu'il s'avère qu'il s'agit bien d'un enlèvement. Entre-temps, terrifiant tout le monde par sa violence, Hohxa s'est fait une place chez les Francezi lorsqu'il est mis sur une mission cruciale : le ministre des affaires étrangères albanais a un fils qui doit subir une opération vitale qui implique une transfusion de sang. Or le jeune homme a un groupe sanguin particulièrement rare qui ne se trouve pas en Albanie, mais la France en détient une réserve. Pour prouver qu'il ne reculera devant rien, Hohxa envoie à Delaume le doigt coupé de sa mère... Alors que l'affaire commence à remonter jusqu'au plus haut de l'État, le compte-à-rebours peut commencer...
Voici un roman de Sébastien Paci, un auteur qui n'est pas un débutant, et qui ressuscite la bonne vieille figure des mafieux à l'ancienne. Il propose par ailleurs en Hohxa un personnage de gangster psychopathe ultra-violent qui campe un des méchants les plus mémorables qu'on ait vu depuis longtemps ! Un personnage dont, en toute logique, on devrait entendre parler à nouveau (ça tombe bien, on ne demande que ça). L'auteur sait également manier un style sec, dégraissé, presque proche du style dur à cuire, d'une efficacité redoutable notamment lors des scènes d'action. On a aussi droit à un mobile original (avec l'éternelle ambiguïté : dans un film hollywoodien, tout ce que fait notre méchant serait parfaitement justifié, surtout dans un pays étranger, pour peu qu'il soit étiqueté BON et donc ayant tous les droits). La fin tente d'ailleurs de se justifier de cette ambiguïté morale. Que du bon donc ? Non, car il manque à l'auteur un ingrédient pour aller tutoyer les meilleurs : la limpidité du récit qui fait que tout s'enchaîne sans problèmes. Là, si ce qui se passe au point A et au point B est intéressant, c'est le liant entre les deux qui reste un peu heurté, à l'image de ces deux séances de cauchemar du début, certes maîtrisées, mais dont on se demande ce qu'elles viennent faire en attendant une explication un brin tardive. Mais on n'est plus très loin du sans faute...
Citation
Le visage du jeune homme étendu sur les herbes sèches saisit Nicolas. Il était livide. Ses grands yeux noirs semblaient quémander la pitié. Avec le peu de forces qui lui restaient, le garçon appuyait ses deux poings sur le flanc droit d'où sourdait un flux rouge épais et pulsatile.

