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Poche
Inédit
Tout public
402 p. ; 17 x 12 cm
ISBN 979-10-310-1545-3
Coll. "Crimes et châtiments", 185
Quand une femme disparait
Nous sommes à Nîmes en 2024. Nolwenn Puig, la femme du titre, est une journaliste qui enquête, mais qui disparait ce qui inquiète son collègue Fred. Elle aurait pu mettre le pied dans une sale affaire qui lui aurait valu des représailles. De son côté Fred a déjà testé de nombreuses intimidations ou violences lors de ses propres investigations. Et les pistes restent nombreuses : il y a un ex-militaire, originaire des pays de l'Est et qui serait à la fois lié au narcotrafic et garderait chez lui quelques prostituées. Il y a également une clinique privée qui, à côté d'activités psychiatriques traditionnelles, aurait joué avec des techniques "modernes" et notamment la capacité à soigner en s'aidant des morts... Est-ce encore de la médecine ou sommes-nous déjà dans une dérive sectaire ? Rapidement, Fred découvre que derrière les séances d'aide psychologique il y aurait aussi des soirées privées plus axées sur la sexualité (avec des escort girls parfois peu d'accord avec la violence qui s'y perpétue). Enfin, les journalistes ont eu maille à partir avec des "gros" agriculteurs spécialisés dans les cultures fruitières et qui utiliseraient des clandestins qu'ils logeraient dans des conditions déplorables et qui seraient prêts à tout. Fred mène son enquête. La police cherche de son côté, et, en même temps, doit enquêter sur une "affaire" plus légère mais qui interfère - le vol d'une voiture, de la même marque et du même modèle, a quelques mètres de l'endroit où Nolwenn garait la sienne. Et cette Nolwenn a, notamment du côté de sa vie sentimentale, des choses cachées qui pourraient aussi expliciter sa disparation. Quand on découvre finalement Nolwenn morte, l'enquête va pouvoir s'accélérer même si les pistes restent toujours aussi variées.
Le roman de Claude Jamot est construit avec soin autour d'une intrigue serrée, classique, dans une double dimension - d'un côté les policiers, de l'autre des journalistes, avec des moyens différentes mais avec la même volonté de faire éclater la vérité. S'appuyant sur des personnages crédibles, et l'on remercie l'auteur d'avoir présenté un policier avec quelques soucis psychologiques qu'il réglera au cours de l'histoire, sans pour autant charger la barque et le transformer en héros caractériel, (y compris des "seconds couteaux" comme une institutrice, par exemple), sur des recherches qui confirment ou infirment un alibi ou un semblant de preuve, Le Mystère Nolwenn P. avance de manière intelligente jusqu'à la conclusion où tous les morceaux du puzzle s'emboitent correctement pour former un ensemble cohérent. La ville de Nîmes n'est pas un décor vide, mais fait partie aussi de la description et des mouvements de l'intrigue, pour créer, avec ce livre, un nouveau volet confirmant la qualité observée dans les deux premiers romans précédents. Une lecture plus qu'agréable.
Citation
Hugo se laissa basculer en arrière sur sa chaise, affalé dans une posture désinvolte qui, en d'autres temps, lui aurait coûté une sévère réprimande. Dupuis avait raison, pensa-t-il&nbp: pas de quoi rouvrir l'enquête. Les flics étaient là pour établir les faits, pas pour jouer les psys. Et lui, au fond, qu'est-ce qu'il était d'autre qu'un simple stagiaire ? À quoi bon s'acharner ?

