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Jane a fermé les yeux et oscille légèrement d'avant en arrière dans l'anticipation du confort et de la délivrance qui ne sont plus maintenant qu'à une cinquantaine de mètres. Elle ne sent plus ses pieds, mais continue d'avancer, lentement, petit fragment de cette cohorte sombre et résignée.
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mercredi 30 avril

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Série criminelle (4)

MAJ mercredi 30 avril

Série criminelle (4)
© D. R.

05 décembre 2012 - Non, c'est non. Le noir éclaire nos zones d'ombre et irradie de nuances pures et saugrenues, de morts vivantes, c'est désormais banalité que de le rappeler. Il atteint ces tropiques irrespirables sous lesquels nos convictions les mieux chevillées rejoignent parfaitement nos peurs, nos superstitions et nos folies ordinaires, comme l'ombre, le reflet, l'écho, dans des circonstances favorables, se confondent avec leur source vive. L'auteur de polar peut intriguer autant qu'il l'entend, s'il n'accède à cette clairvoyance paradoxale, il ne présentera jamais que de la "blanche" qui a mal tourné, du conforme non conformé ; et inversement un noiraud authentique (voir le cinéma d'Alfred Hitchcock ou celui de Douglas Sirk) fera de la banalité la plus confondante un cauchemar de confusion. Il va du refus et de nos insatisfactions, comme du noir et de nos superstitions ; si celles-ci gardent le dessus, il est à craindre qu'on refuse essentiellement de se regarder en face.

Retrouvez l'ensemble des Séries criminelles.
Liens : Alfred Hitchcock Par Stéphane Prat

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