Libre comme le vent

Une cliente examinait un lot de robes suspendues à un portant. La cinquantaine, archétype de la grande bourgeoise persuadée de faire partie d'une élite, et qui n'avait que deux buts dans la vie, dépenser son fric et repousser l'inéluctable travail du temps sur son corps jusqu'aux frontières du possible. Malgré sa robe à mille boules, ses crèmes, son régime vegan, son aqua-gym et ses injections régulières de botox, la sénescence poursuivait son œuvre. Des ridules persistaient au coin des lèvres et aux plis de ses yeux, ses cheveux perdaient de leur éclat, sa peau tirait vers le bas, et ses yeux, jadis en amande, n'étaient plus que deux fentes rougies par la fatigue. Mais pas question de lâcher prise, de s'avouer vaincue, elle s'accrochait.
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dimanche 15 juin

Contenu

DVD - Noir

Libre comme le vent

Western MAJ vendredi 20 mai 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 14,99 €

Robert Parrish
Saddle the Wind - 1958
Pamiers : Wild Side, avril 2011
Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm
Coll. "Les Introuvables Fnac"

Des barbelés sur la prairie

La guerre de Sécession est terminée. C'est fini, on a enterré la hache de guerre et décidé qu'on vivrait désormais tous ensemble. Soit. Mais le passé est le passé. Steve Sinclair et son frère Tony ont fait partie de la célèbre Bande à Quantrill (lisez donc des ouvrages historiques de référence comme le volume 36 des "Tuniques bleues" ou les volumes 4 et 5 de "La Jeunesse de Blueberry" et vous comprendrez à qui vous avez affaire) et ça ne s'oublie pas facilement. Même si Steve veut bannir l'usage des armes à feu et se consacrer à l'élevage dans les magnifiques étendues verdoyantes d'un pays en construction.
La vie est belle et c'est tant mieux même si son frère est un peu un excité de la gâchette. Mais voila que l'arrivée d'une femme puis d'un convoi qui entend bien s'installer dans un endroit réservé aux bêtes des deux brothers vont gâcher la fête... mais pas notre plaisir de spectateur qui se délecte de couleurs vives, de splendides décors naturels du Middle West et de l'opposition naissante entre les deux frères, avec un John Cassavetes épatant en adepte du Colt un brin surexcité.
Dès le début, on sait comment ça va finir. C'est tellement évident que l'aîné va tuer le jeune qu'on irait bien chercher un esquimau dans le congélateur avant la fin. Mais un conseil : restez au chaud dans le canapé et protégez-vous derrière vos coussins. Des surprises sont toujours possibles...

Libre comme le vent (Saddle the Wind) : 81 min. avec Robert Taylor, Julie London et John Cassavetes...
Bonus. galerie photos et documentaire "Robert Parrish, le cinéma en liberté".

Citation

Tu ne comprends pas. Je fais ça pour toi. Je dois veiller sur toi. Tu es maintenant un repenti et tu n'utilises plus ton arme...

Rédacteur: Jean-Noël Levavasseur vendredi 20 mai 2011
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