Des femmes disparaissent

Les gens s'excitaient toujours autour d'un meurtre, se dit alors Sully, le téléphone à la main. Ils se comportaient comme si c'était le pire drame de la Terre, une chose qu'aucune société civilisée ne devrait tolérer... Et pourtant, la plupart des affaires restaient irrésolues parce que ceux et celles au courant refusaient de s'impliquer. Les assassins n'étaient pas particulièrement brillants. Ils tuaient simplement des individus dont personne n'avait grand-chose à faire.
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mercredi 30 avril

Contenu

Roman - Policier

Des femmes disparaissent

Enlèvement - Disparition MAJ vendredi 11 mars 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 16 €

Un Zorro sauce aigre douce

Lorsque l'on vend sa fille à un homme pour qu'il l'épouse, ça fait rentrer un peu de liquidité. Mais lorsque le mari en question commence à la battre, ça pose des problèmes de conscience et c'est le moment de faire appel à Zuo Luo, dit Zorro. Aidé par son acolyte Bec de Canard, il repère les victimes, profite de l'absence des maris indélicats, se faufile dans d'obscurs couloirs sentant la plupart du temps l'urine et le rat mort, frappe sur les voisins chargés de surveiller la jeune femme, et repart avec la jeune femme en question sous le bras.

Mais derrière chaque exploit de Zuo Luo se dissimulent les trois femmes qui ont marqué sa vie, ces trois fantômes qui le hantent et aux côtés desquels il n'a de cesse de se glisser, se disant que peut-être il aurait pu, que peut-être il aurait dû. Le détective est en quête perpétuelle et ses pas le mènent de la Chine au Japon en passant par le Chinatown new-yorkais. Chaque fois, Christian Garcin réussit son coup, il nous régale, fait preuve d'un humour huilé à la perfection, comme les rouages de ce roman qu'il maîtrise du début à la fin. Il joue avec les codes, ceux du polar, ceux de la littérature orientale, ceux des histoires dans l'histoire, sous forme de contes qui s'égrènent comme des flash-backs cinématographiques à la Tarantino. Car l'écriture de Garcin est particulièrement cinématographique, avec un Zorro aux allures de desperado de l'Empire du Milieu, un acolyte en forme de Bernardo doté d'un peu trop de paroles... Et pour parachever le casting : Irina, la jolie serveuse aux courbes évocatrices. On a du conte, du polar, de l'humour, du cinéma. Que demander de plus ?

Citation

Les coups de pieds plurent, non pas au type, mais sur ses jambes et ses côtes, dont certaines faisaient un petit bruit sec en sa cassant, et accessoirement sur son visage. [...] Zuo Luo pouvait ainsi témoigner, à l'occasion, d'un tempérament quelque peu emporté.

Rédacteur: Gilles Marchand mercredi 23 février 2011
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