Bon anniversaire Gabriel !

Et dans cette délicieuse incertitude de l'instant, un sentiment nouveau, une forme de joie douce et voluptueuse m'étreint. Empli de gratitude, je songe alors à Siddhârta. Grâce à lui, j'ai rempli mon office ici-bas. Oh, pas grand-chose.
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jeudi 28 mars

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Roman - Noir

Bon anniversaire Gabriel !

Humoristique - Assassinat MAJ vendredi 23 juillet 2010

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche

Tout public

Prix: 0 €

Luiz Alfredo Garcia-Roza
Vento Sudoeste - 1999
Traduit du portugais (Brésil) par Eliana Machado, Vitalie Lemerre
Arles : Babel, mai 2010
290 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7427-9135-4
Coll. "Noir", 35

Ne soufflez pas sur les bougies !

Lorsque Gabriel va trouver le commissaire Espinosa, ça n'est pas en tant que victime, mais en tant que coupable. Enfin... Pas vraiment en tant que coupable, à bien y réfléchir, ça serait même plutôt en tant que victime. À moins que ça ne soit l'inverse. Ou les deux. Comment ça, ça n'est pas clair ? C'est que pour le commissaire, la situation est loin d'être évidente. Pensez-donc, il voit arriver un jeune homme bien sous tous rapports qui s'accuse d'un meurtre qu'il n'a pas commis sur la personne de quelqu'un dont il ne connaît pas l'identité !

Gabriel n'est plus le même depuis qu'un voyant lui a prédit qu'il allait commettre un meurtre avant son prochain anniversaire. La date approchant, il se sent fébrile. Il arpente les rues de Rio de Janeiro en long, en large, et surtout en travers, à la recherche de l'Argentin auteur de la prophétie. Et s'il le trouve il fait quoi ? Il lui demande de revenir sur sa prédiction ? Il l'élimine ? La mère de Gabriel, pourtant si pointilleuse lorsqu'il s'agit d'espionner son fils, ne le reconnaît plus. Quant à Olga, la jeune et séduisante collègue du jeune homme, elle est très inquiète par l'obsession que prend la prédiction dans son esprit. Alors que tout porte à croire qu'il s'agit d'une banale histoire de superstition, l'affaire se corse à l'apparition du premier cadavre dans l'entourage de Gabriel...

On suit pas à pas la fuite dans la folie du personnage. Le héros est à ce point "réel" que l'on aurait envie que quelqu'un aille lui souffler de penser à autre chose, de ne pas prêter attention à ces sornettes... Mais peut-on souhaiter à quelqu'un, fut-il un personnage fictif, de se plonger dans l'entourage direct d'un potentiel assassin ? Tout au moins jusqu'à son prochain anniversaire. Un livre très réussi à lire d'une traite, même si le dénouement, tirant sur une psychanalyse a moitié assumée, laisse un petit goût dont on se serait volontiers passé.


On en parle : La Vache qui lit n°126

Citation

Elle ne supportait pas de voir son fils quitter la maison. Si elle devait le perdre, elle préfèrerait que ce soit pour cause de décès, le sien ou celui de son fils.

Rédacteur: Gilles Marchand vendredi 16 juillet 2010
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