Les Minutes noires

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jeudi 28 mars

Contenu

Roman - Policier

Les Minutes noires

Politique - Tueur en série - Énigme - Assassinat MAJ vendredi 11 juin 2010

Note accordée au livre: 5 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 8,9 €

Martin Solares
Los Minutos negros - 2007
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Christilla Vasserot
Paris : 10-18, mai 2010
480 p. ; 18 x 11 cm
Coll. "Domaine policier", 4342

Tequila bien frappée

Un port mexicain, un journaliste qui arrive et qui meurt dans la nuit. Un policier qui mène l'enquête, d'autres policiers corrompus, des politiciens véreux, des narcotrafiquants qui rôdent. Et un voyage dans le temps. Celui que doit effectuer Ramon Cabrera, dit le Grizzli, afin de se replonger dans l'histoire de Paracuán, vingt ans plus tôt. C'était le temps du commissaire Garcia et de Vicente Rangel. À cette époque, il y avait déjà un policier qui menait une enquête, des policiers corrompus, des politiciens véreux, des narcotrafiquants qui rôdaient... Et un tueur de fillettes. Et si tout était lié ? Les politiques aux policiers, les narcotrafiquants au tueur de fillettes, le passé au présent... C'est, en tout cas, un fabuleux pêle-mêle, un imbroglio fantastique où les personnages se croisent, où les petites histoires font la grande histoire, où les légendes s'entremêlent, où la tequila coule à flot, où les voitures non climatisées auréolent les chemises des inspecteurs, où le café n'est pas une pause mais une nécessité pour tenir tout ce petit monde en éveil. Parce qu'il faut rester éveillé. Pour rester en vie. Pour entrapercevoir la vérité dans ce Mexique opaque. Parce que les personnages ne sont jamais tout blancs et souvent très noirs.

Martín Solares réussit un roman maître. Une histoire qui pourrait verser dans le sordide, racontée d'une telle manière qu'elle prête au rire, au sourire, à une certaine émotion moite si caractéristique de ces romans sud-américains. Les personnages, particulièrement fouillés, sont tous des héros (bons ou mauvais) en puissance. Du Sherlock Holmes mexicain au jésuite alcoolique ("Silence, bordel ! Je suis en train de prier !"), de la petite autorité locale ("À Paracuán, dire 'de droite' revient à dire 'extrême droite' : des gens ignorants, racistes, peu habitués à penser") au fils du caïd, de la secrétaire timide à la journaliste vamp, ils offrent un roman à voix multiples dont on a du mal à se défaire et dont on tourne la dernière page à regret.

Citation

Critique tout ce que tu voudras : le gouvernement, le climat, l'état des routes, le manque de cinémas, le goudron sur la plage, la laideur de la ville, mais par contre, ah, ça non : t'avise pas de critiquer leur bouffe.

Rédacteur: Gilles Marchand mercredi 02 juin 2010
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