Lazarus

Nous n'avons pas dû lire les mêmes livres [...] Dans les miens, qui ne confondent pas putsch et révolution, les héros meurent toujours avant la fin et les peuples se retrouvent avec des maitres aussi corrompus que leurs prédécesseurs sinon pire.
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jeudi 28 mars

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Roman - Insolite

Lazarus

Tueur en série - Énigme - Gothique - Ésotérique MAJ samedi 15 mai 2010

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 16,5 €

Emanuel Dadoun
Paris : Sarbacane, mai 2010
246 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-84865-355-6
Coll. "Exprim'Noir"

Actualités

  • 19/11 Prix littéraire: Palmarès 2013 de Sang d'encre
    Les 19e journées Sang d'encre de la ville de Vienne se sont clôturées avec la remise des différents prix littéraires. À l'instar des prix remis tout au long de l'année, un ouvrage et un auteur se dégagent : Olivier Truc pour Le Dernier Lapon (Métailié, "Noir"). L'auteur a été ce week-end doublement primé, à la fois en obtenant la plus grande récompense, le Grand Prix Sang d'encre de la ville de Vienne, et Le Prix des lecteurs "Gouttes de Sang d'encre". Les lycéens ont préféré l'aspect thriller de Valentin Musso et de son Murmre de l'ogre (Le Seuil, "Thriller") à ce roman qui nous emmène dans de vastes et froids espaces en compagnie de la police des rennes. Un roman ethnologique très "nature writing". Signalons au passage que le Prix BD "Bulles noires" récompense Sylvain Escallon pour Les Zombies n'existent pas (Sarbacane), une bande dessinée qui est l'adaptation du roman d'Emanuel Dadoun Lazarus chez le même éditeur. Quant au prix de la nouvelle "Brève de Sang d'encre", il a été attribué à Philippe Brousson pour "La Quadrature du rideau".

    Grand Prix Sang d'encre de la ville de Vienne :
    - Le Dernier Lapon, d'Olivier truc (Métailié, "Noir")

    Prix des lecteurs "Gouttes de Sang d'encre" :
    - Le Dernier Lapon, d'Olivier truc (Métailié, "Noir")

    Prix Sang d'encre des lycéens :
    - Le Murmure de l'ogre, de Valentin Musso (Le Seuil, "Thriller")

    Prix BD "Bulles noires" :
    - Les Zombies n'existent pas, de Sylvain Escallon (Sarbacane)

    Prix de la nouvelle "Brèves de Sang d'encre" :
    - "La Quadrature du rideau", de Philippe Brousson
    Liens : Le Dernier Lapon |Olivier Truc |Emanuel Dadoun |Valentin Musso |Sang d'encre

  • 18/06 Librairie: Emanuel Dadoun signe Lazarus

Lève-toi et tue...

La Bretagne. Deux jours, deux morts. Au commissariat de Rennes, on charge Kowalski de l'enquête. Kowalski, flic à la crim' après beaucoup d'errance personnelle et de détours professionnels. Troisième meurtre. Même mode opératoire, le doigt de la victime sectionné chaque fois. Limace de sang avec laquelle l'assassin signe son forfait – Lazarus -, en abandonnant beaucoup d'indices derrière lui. Si bien que Kowalski l'identifie rapidement : il s'agit d'un certain Piquier. Problème, ce Piquier est mort depuis des années. Mort et enterré. Le tueur emprunterait son identité ? Mais il y a trop de mystère dans son comportement. Le tueur connaît trop bien Piquier, un homme pourtant quelconque, qui s'est suicidé au terme d'une vie familiale et professionnelle ratée. Un homme sans importance en fait, qu'il connaît trop bien pour... ne pas être lui.
Kowalski récupère l'ADN du tueur, fait exhumer le corps de Piquier. Le cercueil est vide. Le mystère se change en rébus. Piquier, le doigt sectionné, Lazarus. Lazare, le ressuscité ! Un lecteur furieux des évangiles ? Mais les doigts ? Ceux de la Création du Monde, de Michel-Ange ? La Vie offerte par Dieu du bout des doigts. Un psychopathe conclut Kowalski. Un psychopathe amoureux de sa morale, comme tous les psychopathes. Mais sur ses traces au Mexique, Kowalski franchit l'abîme : Piquier est un zombie, un mort-vivant ressuscité par le père de sa première compagne. La fille trempe dans un bocal d'où elle se nourrit du sang des victimes offertes pour la maintenir en vie. Où va l'amour qu'on ne peut plus donner ? La phrase traverse le roman, récurrente. Il va à la mort, quand on l'a refusée...
Emanuel Dadoun maintient d'une manière très convaincante le dur fil du réalisme cartésien d'un bout à l'autre de son écriture, bâtissant son récit sur le modèle le plus conventionnel de l'enquête policière, avant de l'ouvrir in fine au trop plein chimérique avec ce cadavre déterré, jouet d'une force infernale. Piquier dessine en creux un personnage émouvant, bien que meurtrier malgré lui, somnambule de sa vie luttant pour l'arracher à l'atroce de sa réalité post-mortem, et composant avec Kowalski un duo intrigant, sinon un double singulier, l'inexorable de l'un répondant à la parfaite errance de l'autre.

Citation

Les morts font toujours chier.

Rédacteur: Joël Jégouzo mercredi 05 mai 2010
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