Mississippi Blues

La langue natale n'est pas seulement le vocabulaire ou la grammaire, le français, l'arabe, le chinois, le papou, c'est la musique des paroles, les gestes, les attitudes, une façon de finir les phrases. J'avais laissé au pays la harissa des métaphores, la kémia des syllabes, la salade des formules, le soleil des gueulantes, et je bouffais de la quenelle à longueur de journée, en buvant du vin de messe.
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jeudi 25 avril

Contenu

Roman - Noir

Mississippi Blues

Historique - Social MAJ samedi 10 avril 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Nathan Singer
Chasing the Wolf - 2006
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Laure Manceau
Paris : Moisson rouge, mars 2010
236 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-914833-92-9

À cheval sur le voyage

Eli Cooper, vingt-sept ans, artiste new-yorkais encensé par la critique qui l'a étiqueté "néo post-impressioniste", foudroyé par l'annonce de la mort de sa femme (un accident de scène à Broadway où elle a été écrasée par une poulie qui s'est détachée du plafond), tombe dans une faille temporelle qui le projette le 10 juillet 1938 au Mississippi. Commence alors pour lui une bien étrange errance marquée par un travail de forçat à la ferme (ça change de l'art !), la vision directe de la ségrégation (bienvenue au Mississippi !) et le refuge dans une petite pension où la jeune servante noire n'est autre que... la réincarnation de sa femme !
Au début du roman, on peut se demander pourquoi Nathan Singer (l'auteur de l'inimitable Prière pour Dawn chez le même éditeur) ne pose pas directement son histoire en 1938... Mais bien rapidement, cela prend toute sa dimension et, une fois de plus – mais dans un genre radicalement différent de son premier roman –, cela force l'admiration. Le Mississippi de l'époque est parfaitement rendu : architecture, poussière, chaleur, ségrégation, émoi à l'écoute des disques... Et, avec une narration très fluide (tout est toujours rythmé par la mise en page et le travail sur la ponctuation), Nathan Singer vous emmène aux confins du blues. Le roman se lit d'une traite, vous tremblez, êtes effarez... encore un sacré morceau de bravoure !


On en parle : La Tête en noir n°144

Citation

Je voyage dans le temps. Ça en jette, comme ça, mais en fait c'est très banal, je vous assure.

Rédacteur: Christophe Dupuis samedi 10 avril 2010
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