5150 rue des Ormes

L'écho de ses foulées résonna dans la tête de Kodjo après qu'il eut trouvé son rythme. Les types en uniforme ne le rattraperaient pas. Il était trop entrainé. Il était affûté.
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vendredi 19 avril

Contenu

Roman - Thriller

5150 rue des Ormes

Psychologique - Religieux - Enlèvement MAJ jeudi 09 juin 2022

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 12,9 €

Patrick Senécal
Paris : Ramsay, mai 2022
350 p. ; 18 x 13 cm
ISBN 978-2-8122-0357-2
Coll. "Ramsey poche"

Folie dure

Les pires catastrophes commencent parfois par le plus simple des accidents. Pour Yannick Bérubé, étudiant sans histoire de vingt-trois ans, c'est par une banale chute à vélo en voulant éviter un chat noir. Il s'en sort avec quelques écorchures et une bicyclette tordue... Apercevant un taxi devant une maison avoisinante, il va sonner au 5150 rue des Ormes. Il ignore que cette maison banale est l'antichambre de l'enfer : ayant vu par le plus grand des hasards qu'un inconnu y était séquestré, il se retrouve à son tour prisonnier de Jacques Baulieu, qui se croit investi d'une mission quasi-divine. Et dans cette famille, il ne peut guère compter sur la mère, fanatique religieuse entièrement soumise à son mari, ni sur la fille aînée, graine de psychopathe peut-être plus dangereuse que son père, ni sur la plus jeune, fantôme catatonique depuis un traumatisme. Pour Yannick, il ne reste plus qu'à écrire sa rage impuissante. La passion de Beaulieu pour les échecs, où il est réputé être invincible, sera-t-elle sa fin ? Ou la folie peut-elle être communicative ? Et que se cache-t-il dans l'immense cave de la maison où Beaulieu se retire pour de longues heures ?

Chez nous, cette histoire est surtout connue pour sa tout à fait honorable adaptation cinématographique sortie en DVD et qui a consacré l'acteur Marc Grondin. En revanche, ce premier roman est sorti en 1994, et le genre a bien évolué depuis... Des auteurs comme Karine Giébel, Franck Thilliez, Jean-Luc Bizien et d'autres inombrables ont allègrement rompu la frontière entre polar et horreur. De plus, les récits de séquestration ont également pullulé, même si ce roman, par son choix de prendre le point de vue de la victime narrateur, évite le syndrome Chevy Stevens (dont le Séquestrée racontait tout de même cinq cents pages de tortures physiques et morales complaisantes...). Mais cette histoire d'une famille de frappadingues a un impact moindre aujourd'hui qu'en 1994. Le tout fait un peu long, présentant également d'autres points de vue dont celui de la mère qui ne s'imposait pas... sinon pour présenter une conclusion plutôt originale, loin du happy-end de rigueur, au contraire glaçante dans sa logique de la folie, et qui tire le récit vers le haut. Mais n'empêche, sorti à côté d'œuvres autrement plus abouties de l'auteur comme Aliss dont nous avons parlé lors de sa sortie au Fleuve, cela peut faire un peu léger...

Citation

Je vois son poing s'élever, mais je ne comprends pas pourquoi. Stupidement, je crois qu'il chasse une mouche, ou quelque chose dans le genre. Une seconde après, je reçois le premier poing sur la gueule de ma vie. L'effet est explosif. Tout se met à tourner, ma vision se trouble. Tandis que je vacille, j'ose admettre que je suis réellement en danger. On ne frappe pas les honnêtes gens comme ça, surtout lorsqu'ils viennent d'avoir un petit accident de vélo, accident injuste d'ailleurs, causé par une ostie de chat noir...

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 09 juin 2022
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