Hypothermie

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vendredi 29 mars

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Roman - Noir

Hypothermie

Énigme - Disparition MAJ dimanche 23 janvier 2011

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19 €

Arnaldur Indridason
Harðskafi - 2007
Traduit de l'islandais par Éric Boury
Paris : Métailié, février 2010
296 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-86424-723-4
Coll. "Noir - Bibliothèque nordique"

Actualités

Hasards et coïncidences

Erlendur porte le poids d'une perte immense. Quand ils étaient enfants, son frère Bergur et lui ont accompagné leur père dans la steppe. Surpris par une gigantesque tempête, au plus fort des bourrasques, il a lâché la main de son frère qui a ainsi disparu, englouti par la nature déchaînée. Lui a été retrouvé, in extremis, recroquevillé sous une importante épaisseur de neige. Cet épisode, personnel, tragique, juste dévoilé dans La Voix, bâtit ce nouveau roman de l'Islandais Arnaldur Indridason.

Et les disparitions ne manquent pas dans le parcours du commissaire Erlendur. Moins personnelles, certes, mais tout aussi tragiques. Tout d'abord, Gudrun l'étudiante disparue sans laisser de traces au volant de sa Mini jaune trente ans plus tôt ; David, le fils sans histoire de ce vieil homme qui vient chaque année depuis trente ans savoir si un élément nouveau est apparu pour expliquer l'inexplicable. Erlendur fait de chacune d'elles la sienne, et il ne cesse de se replonger dans les dossiers en quête d'un nouvel élément qui aurait échappé à sa sagacité. Comme si résoudre les pertes abominables des gens pouvait déjouer la perte cruelle de son petit frère Bergur.

Alors quand Karen, l'amie de cette femme Maria, retrouvée pendue dans son chalet d'été près du lac Thingvellir, vient le voir pour lui dire qu'elle ne croit pas à la thèse du suicide, et lui remet en même temps une cassette d'une séance de Maria chez un médium, Erlendur l'écoute. Au début, sceptique, puis curieux et intrigué, il reprend l'enquête à son compte discrètement. Car il sait ce que la perte d'un être cher charrie comme souffrance et incompréhension.

Arnaldur Indridason délivre là un de ces plus beaux romans, s'il en était un à surclasser parmi ceux qu'il nous a déjà été donné de lire, tant à chaque fois, il nous émerveille par son style. Ici, pas de fusillade spectaculaire, pas de truand armé jusqu'aux dents, juste des citoyens ordinaires face à "la vie elle-même qui jouait aux gens de mauvais tours ou les divertissait".

Nominations :
Trophée 813 Michèle Witta du roman étranger 2010
Prix du meilleur polar des lecteurs de Points 2011

Citation

Erlendur se gardait de confondre les hasards et le reste. Il savait mieux que quiconque par son travail que, parfois, les coïncidences étaient organisées.[...]Dans ce cas, les événements ne portaient plus le nom de hasard.

Rédacteur: Axelle Simon vendredi 10 décembre 2010
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