Parfum d'ambroisie

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Roman - Policier

Parfum d'ambroisie

Politique - Complot - Trahison MAJ lundi 20 juillet 2020

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Philippe Duparc & Saïda Ghouddane
Paris : L'Harmattan, avril 2020
256 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-343-19050-1
Coll. "Noir"

Entourloupes dans des recoins sombres

L'intrigue se situe dans les années 1980 en France. Un nouveau président est en place. Le commissaire de police Bonista, chargé d'une équipe spéciale dans les RG, est envoyée sur une piste ennuyeuse, celle d'un autre commissaire, qui aurait quitté les services de police avec des dossiers sensibles, dont l'un concernant justement le président. Il convient donc de le surveiller et d'essayer de récupérer les dossiers compromettants. Bonista doit mettre en place la surveillance tout en faisant bien attention à ne laisser aucune trace, ce qui est difficile, car sa propre équipe est parfois coincée dans des conflits personnels. Qui plus est, à peine les filatures sont-elles commencées, que les policiers découvrent qu'une autre équipe rode autour du fameux commissaire. Serait-ce un autre service qui poursuit le même but ? Ou bien alors un service qui s'opposerait au président ? Voire des services étrangers qui voudraient s'en servir ? Dans ce jeu d'ombres, tout devient dangereux, et les situations pourraient exploser en quelques secondes à la face des protagonistes.
Philippe Duparc a été policier, et il a servi dans des unités qui ressemblent beaucoup à celles qu'il décrit dans ce roman. Il a sans doute donné des informations concrètes, crédibles et vraisemblables sur une affaire qu'il a suivie ou dont il a entendu parler. En tout cas, retranscrit par une journaliste, le récit est très ancré dans le quotidien, se concentre sur le groupe atypique de policiers et leur mission. Même si certains éléments sont juste esquissés (secret d'État, informations difficiles à connaitre, besoin de ne pas être livré à la justice), le récit ne raconte pas de manière flamboyante les pérégrinations de cow-boys, mais bien le lent travail de policiers qui recoupent les informations, s'ennuient dans des camionnettes en surveillant des domiciles, fouillent les poubelles et le linge sale pour obtenir des réponses à des questions qu'ils ne comprennent pas à cent pour cent, car leurs chefs leurs cachent des choses. Cette plongée dans le quotidien est l'atout principale d'un roman qui, stylistiquement, joue sur la grisaille des descriptions et des actions, comme un reflet de la grisaille des journées et du travail long et méthodique des équipes. C'est une bonne plongée documentée et quasi documentaire dans l'univers de ces forces de police dont le travail consiste à protéger les pouvoirs de l'État plus que les citoyens.

Citation

Le commissaire avait juste retenu de la lecture du double, que le journaliste d'investigations lui transmettait systématiquement, qu'il s'agissait d'une histoire de ressemblance et d'accident de voiture au centre de la France, le dossier était maintenant classé dans les archives confidentielles du service. Les renseignements généraux aimaient ça, les archives.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 20 juillet 2020
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