De mauvais sang

Votre type est du genre coriace. Pour l'instant, il nie tout en bloc. Je vous appelle, dès que j'ai du nouveau. Il finira par cracher le morceau, je connais ce genre de salopard, ils finissent toujours par mordre la main qui les nourrit sans le moindre état d'âme.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Thriller

De mauvais sang

Politique - Assassinat - Complot MAJ mercredi 17 juin 2020

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 14 €

Laurence Fontaine
Aniche : Hyperion Avenue, juin 2020
326 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 979-10-9564-822-2

Politique-friction

Après un divorce pénible, Anna Larivière quitte Montréal pour rentrer à Providence, sa ville natale. Pourtant, les souvenirs qu'elle y a laissé sont pénibles : ancien vendeur de voiture prospère tombé en disgrâce, son père s'y est suicidé et sa mère a toujours refusé de vendre leur maison. Anna, par contre, entend bien s'en débarrasser le plus vite possible. Via un étudiant croisé aux obsèques de sa mère, Anna rencontre Andrew Lewis, son ancien directeur de thèse (sur Lovecraft, Providence oblige). C'est lui qui trouve un emploi de rêve pour Anna : rédiger la biographie de Franz Hansen, candidat démocrate au poste de sénateur. Mais malgré son besoin de travail afin de financer la rénovation de la maison, sa première rencontre avec le futur sénateur laisse une étrange impression à Anna, comme si elle devait se méfier de lui. Florence, la sœur de Franz, a été assassinée en 1993 avec son mari, crime qui n'a jamais été élucidé. Sur les lieux du drame, Anna ressent une impression de déjà-vu renforcée par la chevalière d'Harvard que porte Franz. Lorsqu'elle finit par accepter le poste, Anna ignore qu'un étudiant, Cameron McCandless, vient d'être recruté de force pour saboter la campagne du candidat. Car ce dernier cache de lourds secrets pour lesquels certains seraient prêts à tuer... Des secrets liés à son propre père au passé trouble, nés au cœur de la barbarie nazie...
Le cinquième roman de Laurence Fontaine, par ses ambiances et ses personnages, évoque un film hollywoodien. Ce n'est pas forcément un mal, puisque si certaines formules sont encore employées, c'est parce qu'elles fonctionnent : on imaginerait facilement Anna Larivière sous les traits d'une Julia Roberts ou d'une Sandra Bullock traversant cette histoire mêlant politique, espionnage et crime, et où plane l'ombre des nazis, néos ou pas. Plutôt bien construit, bien écrit sans les défauts habituels du "faux américain" naïf avec pour documentation la fréquentation des chaînes télévisuelles, le tout se déroule agréablement sans céder à la tentation du délayage ou du rebondissement inutile. Bien sûr, l'histoire est dûment embrouillée jusqu'à un finale tonitruant, mais sans véritables failles (enfin, sauf peut-être la romance qui semble un peu expéditive). On regrettera par contre une mise en page perfectible avec de nombreuses fautes typographiques (même si on a vu bien pire...).

Citation

Franz demeura silencieux. Il posa sur Sarah un regard sombre. Un peu comme un puits profond, du genre de ceux qu'on peut voir, enfant, assis sur une margelle. C'est ce qu'elle pensa : ce regard ressemblait à un puits dans lequel on aurait jeté un tas de secrets avec la certitude qu'ils y seraient absorbés.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 17 juin 2020
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