Freeman

Mais une seconde attente inspirait le projet : le sourd espoir d'une irréductible originalité qui individualiserait un travail par rapport aux autres et inscrirait de facto ''historien du côté des 'créateurs incréés'.
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jeudi 28 mars

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Roman - Noir

Freeman

Ethnologique - Mafia - Corruption MAJ mardi 07 avril 2020

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,95 €

Roy Braverman
Paris : Hugo, février 2020
520 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-7556-4478-4
Coll. "Thriller"

Born (and dead) on the bayou

Freeman se repose à La Nouvelle-Orléans quand il reçoit la visite d'un Arménien qui lui remet une grosse somme d'argent. Son voisin est le chef de la mafia locale et attend une grosse transaction de drogue. Pour payer ses fournisseurs il a posé deux millions dans son coffre. Mais ce soir est un soir d'ouragan et ce dernier laisse la maison avec ses gardes avant de partir se réfugier ailleurs. De toute façon, personne ne connait la combinaison du coffre... C'est ce qu'il croit car les forces de police, renseignées par un indic, attendent depuis des jours que cette transaction se fasse et ils connaissent par leurs écoutes ladite combinaison. Durant la nuit, au milieu de la tempête, un inconnu s'introduit dans la maison, tue les gardes et vole l'argent. Qui est-ce ? Peut-être un des hommes du shérif, tous plus corrompus les uns que les autres - et il faut dire qu'avec leur chef ils ont de qui tenir !) Peut-être même un homme du FBI car la tentation est grande. Toujours est-il que le chef de la mafia est en colère (ce qui peut se comprendre) et que les policiers, eux aussi, aimeraient trouver le coupable pour le plumer. Pour ce faire, ils sont prêts à tous les coups tordus et, après tout, il existe des crocodiles pour faire disparaitre les corps. Aussi, quand utilisant des jumelles, un policier, qui travaille pour le chef mafieux, voit Freeman compter ses propres billets, la piste devient toute trouvée. Mais personne ne sait ce qu'il peut en coûter de s'amuser avec Freeman et surtout son ami Arménien.
Inspiré de manière lointaine de l'œuvre de James Lee Burke, Roy Braverman - après le tueur en série et la grande saga dans les montagnes enneigées -, se déplace sur la façade sud-est des États-Unis. Il n'évite rien : la tornade, le mafieux qui se balade avec des crocodiles, les gars tous plus corrompus ou pourris les uns que les autres. L'Arménien qui apparaissait aussi dans les autres titres est comme une espèce de maître Yoda ou de Clint Eastwood (eh oui, on ose les comparaisons extrêmes), minéral, aux sentences définitives, et ponctue l'intrigue avec une dose d'humour fin et distancié, comme si l'auteur se coulait à la fois dans un moule qu'il connait bien, très bien, sur le bout des doigts, et un petit clin d'œil continuel, du genre on ne me la fait pas à moi. Entre hommage et pastiche, Freeman conclue avec bonheur une série. Et c'est un épisode qui s'achève par une suite de pirouettes fortes et élégantes.

Citation

Celle d'après, l'alligator se jette sur lui et sa gueule hérissée de crocs d'ivoire jaunis claque sur sa tête et lui déchire l'épaule et le crâne. Puis l'animal s'assure, de deux brusques hoquets de la tête, que l'homme hurlant ne lui échappera pas, et le traîne à reculons jusqu'à la berge du bayou.

Rédacteur: Laurent Greusard mardi 07 avril 2020
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