La Mélodie du malheur

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Roman - Thriller

La Mélodie du malheur

Fantastique - Énigme - Rural MAJ mercredi 25 mars 2020

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 11,9 €

Michaël Moslonka
Lille : Faute de frappe, février 2020
128 p. ; 20 x 13 cm
ISBN 978-2-95634-609-1

La nature était trop belle

Les Trois épis. Un coin de campagne, un lieu idyllique, où viennent s'installer Marina dite Mina et ses parents, respectivement psychologue et libraire. Un lieu loin de tout où il ne se passe rien et où on ne capte même pas Internet. Fillette surdouée, Marina a tout de même un peu de vague à l'âme tant leur déménagement a été précipité. Comme si ses parents cherchaient à fuir quelque chose. Et, pourtant, la petite citadine profite bien de toute cette nature paisible. Sa rencontre avec Lucien, treize ans, va tout précipiter. Il y a ces inquiétants triplés que tente de maîtriser un vieil homme. Il y a cette adepte du bronzage intégral qui prend Mina en grippe. Il y a ce voisin chauve et bedonnant qui semble porter toute la misère du monde. Et peu à peu, ce lieu soudain hostile se referme sur elle. Quel secret cache ce coin de paradis ?
Retour du prolifique Michaël Moslonka, dont on avait bien apprécié L'Autoroute, et qui nous livre ici un texte court et dégraissé extrapolé d'une nouvelle. Comme avec ce dernier roman, il faut ici parler de fantastique plus que de polar : sans trop déflorer, la conclusion relève de ce genre, et même d'un de ses archétypes. On penserait à un vieux "Angoisse" (l'ancienne collection du Fleuve Noir) de bonne cuvée. D'autant que l'auteur a surtout soigné sa langue : ces descriptions élégiaques de la nature instaurent une atmosphère lourde qui fait penser à certains romans du sous-estimé Pierre Pelot. Voilà donc une bonne recrue pour Faute de frappe, un éditeur tout jeune à qui on souhaite le meilleur.

Citation

La fillette tend l'oreille. Les environs sont toujours aussi calmes. Pas un bruit ne se fait entendre, excepté le bourdonnement de quelques insectes qui tourbillonnent autour des branches basses d'un arbre non loin de là. Les stridulations d'un criquet, semblant se cacher dans la haie de Thuyas plantée derrière le préadolescent et elle, se font aussi entendre. Le ciel est une flaque d'azur baignée par les rayons d'un soleil éblouissant.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 25 mars 2020
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