Cockpit

Le hacker se concentre, replonge dans ses souvenirs. Le monde familier de l'informatique et de la cryptographie le happe de nouveau. Les affaires reprennent...
Laurent Queyssi - Dans l'œil de Lynx
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

jeudi 25 avril

Contenu

Roman - Policier

Cockpit

Scientifique - Complot - Poison MAJ vendredi 14 décembre 2018

Note accordée au livre: 2 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 10 €

Gérard Muller
Saint-Estève : Les Presses littéraires, mai 2018
162 p. ; 17 x 12 cm
ISBN 979-10-310-0455-6
Coll. "Crimes et châtiments"

Autant en emporte l'avion

À Blagnac, près de Toulouse, l'aviation est une vieille tradition. Et plus encore lorsque, sous les yeux de la presse et des badauds, l'aéroport de la petite ville est l'endroit d'où décollera pour la première fois le prototype du D 230, le plus gros avion civil jamais conçu. Mais à peine l'appareil a-t-il atteint son altitude de croisière que Michel, le commandant de bord, est pris d'un violent malaise, obligeant à écourter le vol inaugural pour se poser à Toulouse. Sitôt le malade examiné, le médecin de service pense qu'il a été empoisonné... C'est là qu'intervient la commissaire Véronique Suquère, auréolée de son précédent succès au Mirail, pour enquêter à la firme d'aéronautique Delta, dont le D 230 est la dernière nouveauté. Le commandant de vol a bien été empoisonné, mais avec un produit peu commun : le VX, un dérivé du gaz sarin, mais cent fois plus puissant. L'assassin en a tout simplement enduit le manche à balai de l'appareil. Mais ce composé est des plus rares à trouver, et Véronique Suquère soupçonne une piste internationale. Nombreux sont ceux, en effet, qui ont intérêt à mettre des bâtons dans les roues de ce fleuron de l'aéronautique qu'est Delta...
Certes, ces derniers temps, l'évolution du genre policier l'a plutôt amené dans les zones grises, entre littérature dite noire et littérature dite blanche, pour le plus grand plaisir des lecteurs. Mais il est aussi bon de voir des auteurs utiliser à nouveau le genre en tant que roman populaire. D'où ce court roman au point de départ digne d'un petit maître des années 1930 genre Charles de Richter, même si son héroïne est bien d'aujourd'hui, et qui témoigne de cette éternelle fascination qu'inspire l'aviation illustrée par un ancien du métier, l'auteur ayant été ingénieur aéronautique. L'ensemble accroche avec une écriture efficace, dégraissée et sans fioritures tout en restant d'une grande clarté. Malheureusement, le roman s'écroule quelque peu dans son dernier tiers, balançant (sans trop déflorer) un ou plusieurs coupables nébuleux, un complot introduit à la truelle avant de se perdre dans une série de codas pas forcément utiles. Pourtant, le thème aurait permis bien des développements. Alors qu'à k-libre, on est les premiers à brocarder les mastodontes s'effondrant sous leur propre poids, ici on a l'impression qu'il manque quelques dizaines de pages ! Une lecture agréable donc, mais qui promettait plus...

Citation

Véronique ressent le besoin pressant de boire un nouveau café. Elle actionne la machine Nespresso qu'elle a payée avec ses propres deniers, n'ayant jamais compté sur son administration pour satisfaire ce besoin absolument nécessaire à son enquête. L'arabica est le carburant des enquêteurs, dit-elle souvent.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 14 décembre 2018
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page