Amour, impératif et pistolet

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mardi 16 avril

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Roman - Aventure

Amour, impératif et pistolet

Psychologique - Enlèvement MAJ samedi 21 novembre 2009

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

À partir de 9 ans

Prix: 5 €

Hubert Ben Kemoun
Paris : Thierry Magnier, octobre 2009
48 p. ; 15 x 11 cm
ISBN 978-2-84420-774-6
Coll. "Petite poche"

L'amour ne se conjugue pas à l'impératif

Barnabé a écrit une lettre d'amour à Pauline. Malheureusement, le Gros Dédé l'a subtilisée dans son cahier de texte. La maîtresse donne un cours sur l'impératif. Aussi lorsqu'elle entend Barnabé ordonner au Gros Dédé de lâcher cette lettre et de se retourner, le félicite-t-elle tout en corrigeant ses fautes. Le drame sentimental et psychologique que vit Barnabé ne s'arrange pas quand un individu armé déboule, prend la maîtresse en otage et fait asseoir les enfants au fond de la salle. Il s'agit d'un amoureux éconduit qui n'a eu de cesse d'envoyer des lettres d'amour et des fleurs, le tout sans la moindre réponse de la maîtresse. Son désespoir est grand. La tension à son comble. Les enfants s'impatientent. C'est le moment que choisit Pauline pour affronter l'homme et lui expliquer ce qu'est vraiment l'amour, et répondre à la très longue attente de Barnabé. L'homme déboussolé va alors perdre son arme récupérée par la maîtresse. Les gendarmes vont l'arrêter pendant que dans la cours d'école les gamins refont le drame, et que Barnabé et Pauline se tiennent par la main.
Hubert Ben Kemoun a écrit un petit roman tout en prose qui mélange habilement amour, impératif et pistolet. Les mêmes drames sentimentaux d'une génération à l'autre n'ont évidemment pas les mêmes conséquences. Espérons cela dit que vingt ans plus tard, Barnabé n'ira pas mettre un flingue sous le menton de Pauline ! Un joli roman initiatique qui ajoute quelques grammes de finesse dans notre monde de brutes... et qui nous apprend que l'amour ne se conjugue sûrement pas à l'impératif !

Citation

Ce n'était plus de la grammaire, mais une prise d'otages. Je dis ça, mais question prise d'otages, je n'étais pas plus calée qu'en conjugaison.

Rédacteur: Julien Védrenne vendredi 20 novembre 2009
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