Janvier noir

Rose était une rêveuse. Une enfant qui n 'avait jamais grandi ni compris les règles du mariage – piège dans lequel elle était tombée par naïveté – ni celles de la société qu'elle avait fini par fuir avec le temps. Elle s'était créé une bulle bien à elle, sur laquelle elle soufflait de temps en temps pour s'envoler loin des malheurs du monde.
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jeudi 28 mars

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Roman - Noir

Janvier noir

Assassinat - Corruption - Urbain MAJ mercredi 30 mai 2018

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,5 €

Alan Parks
Bloody January - 2017
Traduit de l'anglais (Écosse) par Olivier Deparis
Paris : Rivages, mars 2018
336 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-4305-8
Coll. "Thriller"

Variation sympathique sur un air connu

C'est toujours un moment intéressant pour un chroniqueur - ou même un simple lecteur -, de regarder débuter ce qui veut se lancer comme une nouvelle série descriptive d'une ville et d'une période. Alan Parks a décidé de raconter la ville qu'il connaît bien Glasgow, elle-même déjà bien connue des amateurs des littératures policières. Aussi, une petite plongée dans le temps est-elle nécessaire et nous voilà remonté en 1973. Mais après tout, l'humanité, ses goûts et ses perversions, ses coups bas et ses collusions entre le monde du crime et celui de la politique, entre la corruption et les instincts tordus, changent-ils réellement selon les périodes ? Peut-être simplement, les conditions techniques modernes favorisent-elles quelques pulsions criminelles ou permettent-elles que la vérité (ou les rumeurs) se répande plus vite mais, sinon, rien ne change vraiment. Centré sur McCoy, un policier déjà revenu de beaucoup de choses, mais qui croit encore qu'il est possible de faire son métier correctement, malgré les pressions de ses supérieurs, plus enclins à respecter les puissants qu'à faire fonctionner la justice, le récit s'ouvre avec une information transmise par un détenu. Depuis sa prison, il a entendu dire qu'une jeune femme allait être abattue en pleine ville. Le policier se rend sur les lieux mais ne peut qu'assister impuissant à l'exécution de la jeune femme par un "fou" qui se suicide sitôt son meurtre accompli. Comment concilier un acte de démence aléatoire avec une planification précise et programmée de longue date ? Pourquoi également a-t-on voulu tuer cette jeune femme ? Comment se fait-il que quelques heures après son assassinat, le prisonnier qui avait parlé se retrouve lui aussi mort ? Peu à peu, le plan d'ensemble se dessine, et les investigations mènent les policiers vers une famille importante de la ville, une famille qu'il faut éviter de toucher, et dont l'homme de main est un ancien policier particulièrement inventif et retors.
Pour l'essentiel, le récit d'Alan Parks est de facture extrêmement classique, et son roman s'inscrit dans la littérature policière noire avec une police qui oscille entre la violence, la corruption et parfois une volonté de faire consciencieusement son métier. Les descriptions où le personnage central se trouve confronté à des forces puissantes qui œuvrent avec discrétion pour conserver leurs pouvoirs sont rendus avec soin, et l'itinéraire chaotique des policiers, y compris avec leurs difficultés, est reconstitué de manière intelligente. Le portrait des méchants est dessiné lui aussi avec soin, un soin aussi important que celui accordé à des personnages secondaires parfois plus sympathiques. L'intrigue est également très classique et menée avec rigueur. Du coup, Janvier noir augure une série intéressante, intelligente, certes sans grande originalité thématique ou stylistique, mais qui présente une agréable variation sur un thème connu, comme savent le faire avec bonheur, les musiciens de jazz ou les écrivains de polar.

Citation

Les hommes comme Dunlop Senior ne terminaient pas dans une chambre miteuse d'hôpital public, avec des cicatrices partout sur les mains et des entailles de sabre dans le dos. Pas eux. Ils traversaient le monde sans qu'il ne leur arrive jamais rien, quoi qu'ils fassent.

Rédacteur: Laurent Greusard mercredi 30 mai 2018
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