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Roman - Policier

La Véritable histoire du nez de Pinocchio

Mafia - Assassinat - Artistique MAJ mercredi 21 février 2018

Note accordée au livre: 1 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 24 €

Leif GW Persson
Traduit du suédois par Catherine Renaud
Paris : Rivages, novembre 2017
654 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-7436-4134-4
Coll. "Thriller"

Une interminable histoire de perroquet

Six cente cinquante-deux nouvelles pages (cent cinquante-deux chapitres) d'aventures du commissaire Bäckström – un régal pour tel critique dont le nom n'est (heureusement) pas cité, un supplice chinois pour d'autres, moins aguerris. Tout commence très bien pour notre brave commissaire alcoolique, débile, vulgaire, corrompu, etc. : on vient d'assassiner Thomas Eriksson, l'avocat de la mafia musulmane de Suède ! C'est la fête pour lui, il va pouvoir donner la mesure de ses capacités. Il faut dire qu'il sort de deux affaires peu motivantes (qui occupent une centaine de pages) : mauvais traitements sur la personne d'un lapin et agression au moyen d'un catalogue d'art. Puis l'enquête principale est menée à la Persson, c'est-à-dire avec un luxe soporifique de détails sans intérêt – le plus passionnant étant les affres dont souffre Bäckström pour se débarrasser de son perroquet. Pour plus de sûreté, l'enquête sur les deux autres affaires interfère avec la nouvelle, ce qui initie un détour vers l'histoire des bijoux de la couronne impériale russe et vers... la véritable histoire du nez de Pinocchio, laquelle est également liée à la cour de Russie. Vous me suivez ? Si vous parvenez à préserver un minimum d'intérêt jusqu'au bout de ce marathon, vous aurez droit à la médaille olympique du lecteur méritant. Mais, soit dit en confidence, vous pouvez sauter tous les passages en italiques (pas loin du dixième du roman, peut-être), car ce ne sont que commentaires débiles, salaces ou insultants des personnages les uns envers les autres, sans aucun intérêt pour une intrigue elle-même sans intérêt. Vous pouvez aussi, pour gagner beaucoup de temps, aller tout droit à la page 578 pour la solution de l'intrigue criminelle – dont la police suédoise, fidèle au portrait qu'en donne l'auteur, tire une conclusion absurde. Quant au sort du perroquet et au nez de Pinocchio, sauter quelques dizaines de pages de plus (et éviter ainsi un détour par le gotha de l'aristocratie suédoise et un clin d'œil à Jan Guillou, bon copain de l'auteur, dont les romans d'espionnage ont été traduits partout dans le monde sauf en France). Vous pourrez ainsi vous vanter d'avoir surmonté l'une des plus rudes épreuves de lecture qui soit.
Leif GW Persson devrait se méfier de lui-même. Avoir recours avec si peu de modération à ses tics et obsessions les plus caricaturaux risque de finir par lasser ses lecteurs les plus endurcis.

Citation

Comment ça s'est passé, demanda Bäckström, en refusant de renoncer à l'espoir d'un monde meilleur, même s'il connaissait déjà la réponse.

Rédacteur: Le Huron svécomane mercredi 21 février 2018
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