Le Garçon de l'ombre

Il s'agissait d'un Christ en croix, un portrait serré qui rappelait le célèbre crucifié de Velázquez. Ce qui fit sursauter Katarina, c'est que sur la droite du tableau apparaissait une femme, une très jeune femme. Elle portait ses propres traits, comme une représentation d'elle dans sa jeunesse.
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vendredi 29 mars

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Roman - Thriller

Le Garçon de l'ombre

Fantastique - Ésotérique - Disparition - Complot MAJ jeudi 09 juin 2016

Note accordée au livre: 1 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20,9 €

Carl-Johan Vallgren
Skuggpojken - 2013
Paris : Jean-Claude Lattès, avril 2015
364 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7096-4653-6
Coll. "Thrillers"

Méfiez-vous de votre ombre !

Au cours d'un prologue situé en 1970, à Stockholm, un garçon de sept ans (en fait métis), Kristoffer Klingberg, disparaît dans le métro, après avoir échappé à la surveillance de son père pour prendre un escalier en compagnie d'une dame très gentille. Il ne sera jamais retrouvé et ses parents finiront par se suicider sous le poids de la peine et de la culpabilité. Le récit reprend ensuite en 2012. Cette fois, c'est Joel, frère cadet de Kristoffer, qui disparaît – volontairement, selon la police, en laissant un message énigmatique à Angela, sa femme. Celle-ci contacte alors Danny Katz, camarade d'études de Joel rencontré à l'école d'interprètes de l'armée, et le seul être en qui il ait jamais eu totalement confiance. Katz a eu une existence mouvementée, rythmée par des phases de dépendance à la drogue, et mène maintenant une existence honnête, mais difficile, en tant que traducteur indépendant du russe. Il accepte donc la demande que lui fait Angela de retrouver son mari, car il a bien besoin d'un argent dont celle-ci dispose à profusion. Il retrouve la trace de Joel dans le parking où celui-ci a laissé sa voiture et où une caméra de surveillance a enregistré un contact entre lui et un jeune drogué. Puis il réussit à faire parler son ordinateur et trouve la trace d'une certaine Marie Bennoit, morte en 1978, qui a été la maîtresse de Gustav, ancêtre de la famille et fondateur de la société commerciale qui a fait la fortune de la famille, et mère (antillaise) de Kristoffer. Puis Angela elle-même est retrouvée sauvagement assassinée, d'une façon qui vise à faire peser les soupçons sur Katz, attiré sur le lieu du crime. Les choses se corsent, dans la deuxième partie, avec l'entrée en scène d'Eva Westin, jadis Dalman, ancienne copine de Katz, qui l'a peut-être mordue au cou, jadis, Elle est maintenant procureur en charge de la délinquance financière et, à ce titre, d'une enquête sur Klingberg Aluminium. Mais elle est intriguée de voir surgir le nom de Katz et se lance à fond sur cette piste qui l'amène à enquêter sur les circonstances (suspectes) du suicide des parents de Joel. Katz, lui, a estimé qu'il valait mieux qu'il disparaisse aussi et se réfugie chez son vieil ami Jorma. Les cadavres commencent alors à s'empiler : Jorma est agressé (peut-être à la place de Katz) et laissé pour mort. Puis c'est le toxico du parking qui meurt d'une overdose, Pontus Klingberg (oncle de Joel) et Rickard Julin, ancien militaire reconverti dans la sécurité qui n'a pas su se protéger lui-même, apparemment, qui sont assassinés. Le lecteur commence alors à se demander s'il restera quelqu'un pour éteindre la lumière, à la fin du livre et, dans la troisième partie, le délire se déchaîne. Katz joue les Zorro et les Tarzan, sur fond de piratage informatique à très haut niveau (avec jargon franglais obligatoire, mais peu importe, le lecteur moyen est totalement largué dès le début), espionnage haut de gamme, vampirisme, manipulation psychique et chimique, vaudou – sans compter, pour faire bon poids, du gore, des morts-vivants, d'autres disparitions – le quota n'était pas encore rempli – et une pincée d'antisémitisme. Non, vraiment, il ne manque rien de l'arsenal du best-seller formaté pour être acclamé par la critique et traduit dans toutes les langues passées, présentes et à venir etc. etc. Le diable lui-même n'y reconnaîtrait pas les siens. Quant au dénouement, il est aussi banal que prévisible, jusque dans ses méandres les plus tarabiscotés. Satisfaction est donnée sur toute la ligne aux exigences les plus strictes du marketing.

Citation

C'est comme s'il était parti en laissant son ombre, avait dit Joel. Imagine, Katz. Le corps a disparu, mais l'ombre reste.

Rédacteur: Le Huron svécomane jeudi 09 juin 2016
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