Élémentaire, mon cher Voltaire

Il me faut un moment pour comprendre que je suis dans les bureaux de la police judiciaire de Jérusalem. Ils prétendent que le tableau est volé. Ils m'ont tout pris : mon passeport, mon téléphone... et mon tableau.
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samedi 20 avril

Contenu

Roman - Policier

Élémentaire, mon cher Voltaire

Humoristique - Historique - Assassinat MAJ vendredi 25 septembre 2015

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18 €

Frédéric Lenormand
Paris : Jean-Claude Lattès, février 2015
324 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-7096-4861-5
Coll. "Romans historiques"

Les nouveaux avatars du "vibrionnaire" Voltaire

Émilie, marquise du Châtelet, frémit parmi ses instruments scientifiques en compagnie du mathématicien Maupertuis, alors que Voltaire est en Lorraine, au château de Cirey, qu'il cherche à quitter le plus vite possible. Il a fui la France depuis trois mois, depuis la publication de ses Lettres philosophiques, un ouvrage qui lui vaudrait le cachot. C'est une missive du comte d'Argental qui le pousse, encore plus, à rentrer à Paris. Celui-ci relate que la belle Émilie est bien près de céder à son galant mathématicien. Voltaire convainc la domesticité du château de se faire complice de son évasion.
À Paris, Émilie est dans une sale affaire. Margoton, une de ses servantes, est assassinée, son cadavre caché dans un placard de la cuisine alors que les deux scientifiques y cherchent un couteau. Le lieutenant général Hérault emmène la belle marquise pour l'interroger. Voltaire, qui survient à ce moment, s'en mêle. Le policier lui met un marché en main. Il assure la sécurité de la femme de science et Voltaire traque le vrai coupable. Et voilà Voltaire auxiliaire de la police. Qui l'eut-cru ? Mais, comment peut-il mener une enquête dans un Paris où il reste un polémiste susceptible, à tout moment, d'être arrêté ?...

Voltaire apparaît, aux yeux du grand public, comme un sage vieillard tel qu'il a été immortalisé par les deux œuvres d'Houdon : un buste et une posture assise quand le modèle avait plus de quatre-vingts ans. Mais, avant d'être ce vieillard, il a été jeune et, dans cette période, a mené une vie trépidante. C'est l'idée sur laquelle Frédéric Lenormand fonde sa série, le transformant, vers la quarantaine, en un individu amené à résoudre des énigmes, à traquer des mystères auxquels il se trouve mêlé.
L'auteur du présent roman s'appuie sur des éléments authentiques pris dans diverses biographies et dans la plus que copieuse correspondance du philosophe. Car, outre ses œuvres, celui-ci a énormément écrit et ses lettres sont une source abondante d'éléments permettant de construire une intrigue. Toutefois, si Frédéric Lenormand s'appuie sur des faits historiquement reconnus, il fait preuve d'une belle imagination pour remplir les "blancs" et construire un récit qui, lui, reste du domaine de la fiction.
S'il introduit dans son roman nombre de personnages véritables s'agitant en cette année 1734, Frédéric Lenormand continue de donner à sa série ce ton particulier fait d'un humour débridé dont il tire sans cesse des salves. Ce sont de véritables "Orgues de Staline" de l'humour tant dans les expressions, le choix du vocabulaire, que dans les dialogues et les situations. Tout est bon pour faire un jeu de mots, un mot d'esprit, une pirouette lexicale, une image insolite, une réflexion amusante, pleine de bon sens toutefois.
Avec Élémentaire mon cher Voltaire, Frédéric Lenormand poursuit une série attractive pour une approche nouvelle du philosophe, et pour les moments plaisants à déguster bons mots et situations drolatiques.

Citation

Cher monsieur, les femmes ne mentent pas, elles voient la réalité différemment !

Rédacteur: Serge Perraud mercredi 23 septembre 2015
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