Le Policier qui rit

Ce que je savais c'est que leur assassin avait reçu une balle en pleine tête sous mes yeux, que j'avais vu son corps basculer dans le seaux noires du Lac Tahoe et que je venais trois mois plus tard, de recevoir un SMS portant sa signature.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Noir

Le Policier qui rit

Social - Énigme MAJ jeudi 20 août 2009

Note accordée au livre: 5 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 9 €

Maj Sjöwall & Per Wahlöö
Préface de Nicci French
Traduit de l'anglais par Michel Deutsch
Paris : Rivages, novembre 2008
328 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-1889-6
Coll. "Noir", 715
Roman d'un crime

Actualités

  • 01/12 Librairie: Martin Viot, le Policier qui rit
    Les éditions Rivages et Casterman se sont associées pour une collection dirigée à la fois par François Guérif et Matz appelée "Rivages/Casterman/Noir" dans laquelle sont adaptés en bande dessinée des romans cultes ou symboliques. C'est le cas du Policier qui rit, adaptation réussie d'un roman du duo suédois Maj Sjöwall et Per Wahlöö. Son dessinateur, Martin Viot, viendra à la librairie Lignes noires* d'Avignon pour la présenter le 10 décembre prochain sur les coups de 18 heures. Le tout dans une franche rigolade toute méridionale, et donc fortement éloignée de ce qu'il en est dans cette excellente bande dessinée...

    * Librairie Lignes noires
    1, rue Louis Pasteur
    84000 Avignon
    Tél. : 09.51.52.24.59
    À noter que Lignes noires est sur Facebook.
    Liens : Maj Sjöwall |Per Wahlöö |François Guérif | Matz

Ce qu'il faut savoir sur la série

Grande série policière suédoise écrite entre 1965 et 1975, "Roman d'un crime" suit les investigations de Martin Beck, policier consciencieux, et de sa brigade. Les enquêtes classiques de Martin Beck conduisent à mettre en avant l'envers du décor d'une société suédoise qui a tous les éléments en mains pour prospérer. Comme l'écrit Robert Deleuze dans Les Maîtres du polar, c'est une "scannerisation de la société suédoise" qu'opère le couple d'écrivains.

Bien suivre la notice de montage

Martin Beck lui, ne rit pas. Un bus est retrouvé échoué au fin fond de Stockholm, un soir d'hiver humide et froid, ses passagers et son chauffeur massacrés au fusil mitrailleur. On éloigne très vite l'hypothèse du crime crapuleux puisque le chauffeur et les passagers ont toujours leur portefeuille. Acte raisonné camouflé en acte de fou furieux ? C'est un peu l'histoire de l'épingle dans une botte de foin car si tout cela à un sens : qui était vraiment visé ? Est-ce cet ouvrier qui revenait de l'usine ? Ou plutôt cette infirmière assise au côté d'un jeune inspecteur retrouvé mort, son arme à la main, qui n'a manifestement pas eu le temps de s'en servir et dont personne, au commissariat central, n'arrive à expliquer ce qu'il faisait là ? Mais peut-être est-ce encore ce type, dont une rafale à emporté la tête et qui n'a pas de papier ? Ou encore le seul survivant du carnage mais dont on ne sait s'il sortira un jour du coma ? Enfin, comme si les problèmes s'accumulaient, la période de Noël rend le public plus sensible que d'habitude au faits divers et les inspecteurs ont moins la tête à ça. Et Martin Beck doit rendre des comptes...
À la manière de ces chercheurs en biologie, en quête de représentativité et prélevant de façon aléatoire un échantillon dans un milieu défini, Sjöwall et Wahlöö utilisent les bus à impériale de Stockholm et en font leur éprouvette. On a donc un très bon prétexte pour assister à la dissection des passagers-victimes si différents les uns des autres comme autant de papillon épinglés. Une fois le démontage achevé, les pièces au sol, Sjöwall et Wahlöö remontent le puzzle à leur manière, pour nous présenter une autre société suédoise, moins lisse et plus humaine, traversée de pulsions inavouables en milieu protestant, très éloignée du fameux modèle scandinave. Et tout à coup on se dit que Bergman nous avait déjà largement prévenu, et tout à coup, on commence à regarder différemment l'enseigne Ikea lorsqu'on passe au loin, sur l'autoroute...


On en parle : L'Indic n°11

Citation

Bien qu'il y eût plus d'un mois à attendre avant Noël, l'orgie publicitaire avait déjà démarré et la frénésie d'achats se propageait, aussi rapide et impitoyable que la peste noire, dans les rues commerçantes décorées de guirlandes.

Rédacteur: Olivier Nouvel mercredi 26 octobre 2011
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