Le Crado pince fort

Je m'appelle Mary Katherine Blackwood. J'ai dix-huit ans, et je vis avec ma sœur Constance. J'ai souvent pensé qu'avec un peu de chance, j'aurais pu naître loup-garou, l'index est aussi long que le majeur, mais j'ai dû me contenter de ce que j'avais.
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jeudi 28 mars

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Roman - Insolite

Le Crado pince fort

Politique - Pastiche MAJ mardi 28 juillet 2009

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 10 €

Gordon Zola
Paris : Le Léopard démasqué, décembre 2008
160 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-35831-001-7
Les Aventures de Saint-Tin et son ami Lou, 1

Actualités

  • 23/02 Édition: Saint-Tin sauvé !
  • 08/09 Édition: Le droit à la parodie en question...
    Gordon Zola, un des auteurs de la série "Saint-Tin et son ami Lou" - parodie ouverte et assumée des aventures de Tintin - a été attaqué en justice par la société Moulinsart, qui regroupe les héritiers d'Hergé. Ces derniers l'accusaient de contrefaçon mais le tribunal ne les a pas suivis et, en juillet dernier, le juge décidait qu'il n'y avait pas contrefaçon mais parodie, or la parodie étant légale, elle ne donne pas lieu à condamnation. Dans le même temps, le juge condamnait ARCONSIL - la société qui gère les éditions du Léopard Masqué et Démasqué - à verser aux héritiers d'Hergé pas moins de 57 000 euros pour parasistisme... Qualification pour le moins étrange appliquée à une parodie puisque la parodie, s'exerçant sur une matière déjà existante, est d'emblée "parasitaire".
    Rendus perplexes par cette obscure analyse des choses, l'auteur Gordon Zola et ARCONSIL ont décidé de se pourvoir en appel.
    Affaire à suivre... mais en attendant on pourra lire le dernier tome des aventures de Saint-Tin, Saint-Tin au gibet.
    Liens : Gordon Zola

Ce qu'il faut savoir sur la série

Saint-Tin est un détective qui part enquêter un peu partout dans le monde accompagné de son ami Lou, perroquet volage et sentencieux. Avec le capitaine Aiglefin, poivrot notoire, et le professeur Margarine, cryptozoologue averti, ils habitent le moulin Tsar, croisent au gré d'aventures débridées et totalement absurdes, les agents secrets Yin et Yang, aux humeurs diamétralement opposées.
23 romans de prévus comme les 23 albums de Tintin imaginés par Hergé. Des pastiches dans la plus pure tradition, jusqu'à la couverture librement inspirée de celle des albums. Hommage loufoque, terrible, sensible et parfaitement insensé !

Il faut sauver la Première Dame

Paris. Saint-Tin, l'illustre reporter à veste de lin beige, journaliste vinicole et détective chevronné, rentre tranquillement chez lui quand il aperçoit deux voyous tabasser un clochard nippon. Il se jette dans la bagarre, en sort sans gloire mais intact, tandis qu'ils enlèvent le clodo. En quittant son appart un peu plus tard, fouillant ses poches, il y découvre un mot griffonné sur un bout de papier : "Il faut détruire l'Epeire de Fez", signé Carla B. Carla B. ? Non ?... Pas... Pas celle à qui vous pensez, quand même ?... Si ? Si ! en conclut Saint-Tin, la houppette excitée.
Les agents Yin et Yang ne tardent pas à entrer dans la danse : ils ont découvert un clochard très soleil levant poignardé dans le dos. Mais c'est pas le bon. Le bon, lui, gît au Maroc. Une mission, assurément. D'autant que dans le journal qu'exhibe leur ami le capitaine Ernest Aiglefin, la première page signale la présence du couple présidentiel à Rabat. Coïncidence ? Certainement pas ! Nos compères y convolent (enfin... À Rabat ils apprennent que la Première Dame a fait une fugue (c'était avant son voyage à Rome). C'est du moins la version officielle. En réalité, elle aurait été enlevée que cela n'étonnerait guère nos lascars. Il faut sauver la Première Dame ! Las, en guise de Carla B., c'est une Carla Boudjan qui s'offre à eux. Nipponne, comme son nom ne l'indique pas, elle est agent infiltré pour démanteler un gros réseau de drogue asiatico-africain : "L'Epeire de Fez".
L'enquête s'avère difficile, car difficile de faire fonctionner le bon bout de la raison avec une équipe pareille. Rebondissement majeur : la Carla des jeans Dior réapparaît entre les mains de terroristes d'un autre âge, avant d'être libérée par nos vaillants missionnaires.
La couverture est sans appel. Il n'est pas jusqu'au nom de l'auteur qui ne signe avec brio la farce. Un pastiche, rocambolesque, fécond, loufoque à souhait. Une épopée éditoriale sans pareil, annonçait l'éditeur. Réussi ! Épigrammes, l'esprit de contre-escalier et l'à-propos dégainés sans façon, si vous n'aimiez déjà pas l'OuLiPo, passez votre chemin. Sinon, lisez-le sans rire, si vous le pouvez.

Citation

Une mauvaise expérience vaut mieux qu'un bon conseil.

Rédacteur: Joël Jégouzo samedi 18 juillet 2009
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