Les Anges gardiens

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Roman - Thriller

Les Anges gardiens

Assassinat - Chantage MAJ samedi 20 septembre 2014

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 8 €

Kristina Ohlsson
Änglavakter - 2011
Traduit du suédois par Hélène Hervieu
Paris : J'ai lu, juillet 2014
540 p. ; 18 x 12 cm
ISBN 978-2-290-08307-9
Coll. "Thriller", 10721

Des anges... de la mort ?

Le livre s'ouvre sur un prologue montrant la projection d'un film d'amateur représentant un meurtre barbare dont la spectatrice reconnaît l'auteur pourtant masqué. Puis l'intrigue se déroule en l'espace de quelques jours de l'hiver 2009, à Stockholm. Elle s'ouvre sur la découverte par le chien d'un promeneur d'un cadavre démembré à la tronçonneuse dont les diverses parties ont été enterrées dans un sac en plastique. L'enquête est menée par Alex, assisté de Fredrika Bergman (qui décide d'abréger son congé de maternité au profit de son compagnon, Spencer Lagergren, soixante ans, professeur à l'université d'Uppsala) et ses collègues Peder (qui a un frère, Jimmy, handicapé depuis une chute de balançoire dans sa jeunesse) et Torbjörn. Spencer, qui boîte depuis un accident de voiture, a été marié pendant trois ans à une certaine Eva et apprend qu'une étudiante, Tova Eriksson, l'accuse de harcèlement sexuel avec chantage à la réussite dans ses études à la clé. Le cadavre est identifié comme étant celui de Rebecca Trolle, autre étudiante qui était à l'époque enceinte de quatre mois mais ne l'avait confié à personne et ne souhaitait pas garder l'enfant. Une rumeur a aussi couru selon laquelle elle vendrait son corps sur Internet. Elle travaillait (sous la direction de Spencer Lagergren) à un mémoire portant sur l'écrivain à succès Thea Aldrin, muette depuis un AVC, qui a été condamnée à onze ans de prison pour le meurtre de son compagnon, après la disparition inexpliquée de leurs fils, et a aussi été soupçonnée d'être, sous pseudonyme, l'auteur de livres d'une rare violence dont l'un aurait pu inspiré la scène ignoble évoquée en ouverture. Mais Rebecca l'estimait innocente. Il s'avère que c'est son petit ami, Håkan Nilsson, qui a lancé (pour se venger d'avoir été "largué" ?) la rumeur la concernant et l'analyse ADN confirme que c'était lui le père de l'enfant qu'elle portait lors de sa mort. C'est alors qu'on découvre un deuxième corps non loin du premier. Cette fois, il s'agit d'un homme enterré là depuis une vingtaine d'années. Un faisceau d'éléments amène Fredrika à suspecter Spencer, son compagnon, ce qui la place dans une situation difficile, et à s'interroger sur le "réseau de mentors" de l'université et sur le ciné-club Les Anges gardiens. Puis on déterre un troisième cadavre, un quatrième (de beaucoup plus fraîche date, celui-là)...
Bref, à vrai dire le roman est un peu long et lent, et s'enlise trop dans les détails et les interrogations des personnages sur eux-mêmes et sur leur conduite, car les meilleurs polars sont souvent les plus simples. L'intrigue est certes bien concoctée mais très complexe et elle exige un épilogue d'explication pour que le lecteur s'y retrouve quelque peu. Celui-ci aura auparavant eu l'occasion de se demander si le responsable d'une enquête peut vraiment coucher avec la mère de la victime. Mais la misère sexuelle ne connaît sans doute pas plus de loi que l'amour.

Citation

C'est le cas le plus ignominieux que j'aie jamais vu. Un crime d'une perversion inouïe. Une histoire avec une fin cauchemardesque.

Rédacteur: Le Huron svécomane mercredi 10 septembre 2014
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