L'Absolue perfection du crime

Si je comprends bien, nous n'avons qu'à faire un trajet à cheval de quatre jours en trois, traverser les plaines de l'État remplies d'Indiens à la recherche de scalps blancs, franchir les lignes de l'Union, attaquer une diligence escortée par les troupes Yankees, et ramener un traître jusqu'ici pour qu'il soit remis à la justice sudiste.
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Roman - Noir

L'Absolue perfection du crime

Braquage/Cambriolage MAJ vendredi 03 juillet 2009

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 6,5 €

Tanguy Viel
Paris : Minuit, février 2006
176 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7073-1944-9
Coll. "Double", 36

Le crime aurait été absolument parfait si...

Tanguy Viel, c'est avant tout un style. Ce style dont on ne parvient pas à dire s'il est écrit d'une traite, sans relâcher le stylo (ou le clavier), ou s'il est travaillé mot à mot, raturé, retravaillé. Tout semble couler à la perfection. On est dans une ambiance, une atmosphère et on se laisse emporter. La construction, tout comme pour son récent Paris-Brest, désarçonne au début. L'auteur nous promène, nous dévoile des pistes, en ferme d'autres pour finalement ficeler l'ensemble, lui donnant toute sa cohérence.
Dès le début, on sait que le braquage va foirer. On ne sait pas comment ni par qui, même si on a sa petite idée. C'est Marin l'instigateur du projet. Lui et l'oncle qui vit dans une maison en haut d'une colline. "Famille" locale de truands plus ou moins respectés. Marin sort de prison et veut réaliser un gros coup. Ce fameux gros coup que l'oncle décrit comme étant "l'absolue... perfection... du... crime" (en détachant bien chaque mot). Il s'agit du braquage d'un casino pour la nuit du 31 décembre. Pierre y va à reculons, surtout après la mort de l'oncle qui ne rend plus l'opération indispensable. Ils ne sont pas obligés d'y aller, mais ils y vont quand même. Andréi, Marin et Lucho, avec qui Marin a lié connaissance en prison. Pierre ne lui fait pas confiance, il ne le sent pas. Mais ils y vont. Ils vont tous au bout de leur destin, comme s'ils n'avaient pas le choix, comme s'ils devaient jouer un rôle écrit par l'oncle dans une mise en scène de Marin.
Le livre débute et se termine en effet par une lutte entre Marin et Pierre. C'est une sorte de lettre écrite à Marin. La lettre d'un frère trahi, la lettre d'un homme qui attend son heure. L'heure de la vengeance, l'heure de la dernière explication. Parce qu'il faut bien en arriver là.

Citation

Parce que pour les artistes, j'ai encore pensé, la tristesse ça marche avec la nuit. Si je faisais du théâtre, ai-je conclu, je tuerais en plein soleil.

Rédacteur: Gilles Marchand lundi 15 juin 2009
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